Maiden tourne en rond...

Nous sommes en l'an de grâce 1991... Eh hum, pour Iron Maiden on peut pas dire que ce soit l'état de grâce sur ce coup-là. C'est clair, c'est quand même bien plus difficile sans Adrian non? Bon en tout cas, son absence s'est cruellement fait sentir sur le précédent opus, NO PRAYER FOR THE DYING, album très raplapla s'il en est, de par ses compositions très couillues mais finalement sans véritable "magie".



Ainsi donc, FEAR OF THE DARK doit être l'album de la réaction pour Maiden. Réaction attendue par les fans qui n'ont pas compris NO PRAYER, qui n'ont pas compris ce revirement soudain vers les prétendues "racines". Ah le "retour aux sources" le chemin inévitable pour chaque groupe qui veut "changer son image" "prendre un nouveau tournant"... Tu parles, un foirage total! FEAR OF THE DARK est presque aussi plat que son grand frère. Pourtant ça commençait bien, on avait un Nicko rageur qui matraquait ses fûts sur le fédérateur "Be Quick or Be Dead" et un riff assez sympa. S'ensuit un titre qu'on pourra qualifier de heavy FM avec "From Here to Eternity" et son refrain gueulard. Puis on enchaîne sur un petit chef d'œuvre, parce que c'est Maiden quand même faut pas déconner... Et là c'est le drame! God damn it, un titre aussi nazebroque que "Fear of the Key" devrait être interdit pour Maiden! Sauf votre respect votre altesse Harrisesque, ce titre est plutôt chiant, les parties de guitare sont joués sous LSD ou quoi? Et le problème, c'est que ce genre de titre parsème FEAR OF THE DARK, avec les très vomitifs "The Apparition" ou encore "Chains of Misery", certainement le plus mauvais, renié par le boss Harris lui-même... Et on comprend pourquoi! Enfin bon, Iron Maiden reste Iron Maiden, il y a 2-3 bons titres qui sortent du lot, "Wasting Love" et "Childhood"s End" font un peu de lumière sur cet album assez sombre (ha ha humour humour). Et non, le super-méga-chef d'œuvre ne sauve pas l'album. Comme souvent avec Maiden il se trouve a la fin de l'album, Fear of the Dark, est une des meilleures chansons d'Iron Maiden, c'est un fait indéniable, incontestable et tout ce que vous voulez, PERSONNE n'imagine un concert de la Vierge de Fer, sans Firofzedarque bicauze HOOOHOHOHOHOHOHOHOHOWOHOHOHOHOHOHOHOHOHOOOOOO.... Vous connaissez la chanson! C'est la recette Iron Maiden sous son meilleur jour, épique et mélodique, entraînante, bref, ce titre surpasse largement ses congénères qui le précèdent, sauf peut-être Afraid to Shoot Strangers qui est aussi un petit bijou dans son genre.



Mais voilà, 2 titres fantastiques contre 4 mochetés auditives, et du très banal derrière ça ne suffit pas pour faire un grand album de la trempe des Seventh Son ou autres Powerslave... Iron Maiden se relèvera néanmoins au niveau commercial avec cet album, mais sur le plan créatif, on commence à voir poindre les limites... Rien ne va plus et Bruce prendra ses clics et ses clacs un an plus tard. NO PRAYER FOR THE DYING bandait mou, FEAR OF THE DARK un peu moins, mais la déception est quand même là, pointalaligne!