Feed the Machine
5.4
Feed the Machine

Album de Nickelback (2017)

À la base, je n'écoute pas Nickelback. Pas que je les trouve mauvais, au contraire, je connais leurs Hits et me souviens avoir beaucoup apprécié certains d'entre eux. Simplement, cette catégorie musicale est pour moi assez complexe à appréhender. Je m'explique brièvement :


Mon lieu de prédilection musicale se dirige instinctivement vers le genre métal. Donc, je me tiens dans les alentours de Children of Bodom, Ensiferum, Slipknot... Mais, connaissant Slipknot, je connais inévitablement Stone Sour. Et là ça devient compliqué pour moi de savoir si j'aime le style ou non. Parce que ça garde un côté bien lourd mais conçu avec une formule habituelle. Ce que j'aime dans le métal est justement le fait qu'on déconstruit cette formule pour exploser dans des extrêmes souvent violents, virtuose, hargneux, rapide, bref, on s'éloigne des sentiers battus. Nickelback fait parti de ces groupes qui utilisent cette formule à outrance, Stone Sour, un peu moins, Bon Jovi l'a probablement inventé... C'est clair dans ma tête, je me dis que c'est pareil dans celle du lecteur. Poursuivons...


Une fois la constatation faite, il s'agit de savoir si le disque me correspond quand même. Sixx AM réussit à me convaincre avec brio malgré le fait précédemment citée. Or, pour revenir à nos moutons, ma première impression à l'écoute de Feed the Machine est pourtant très positive. Parce que le riff est toujours très accrocheur, entraînant ou encore romantique pour les ballades, et le son est calibré solide, Rock, puissant mais pouvant aussi être doux. Un intérêt particulier pour la première piste m'a alors incité à donner sa chance à l'opus.


Il y a aussi le fait que la voix de Chad a un peu changé, plus grave en gardant son côté rocailleux. Ça me rejoint déjà plus qu'avant. Ça procure un aspect plus grinçant, plus intense aussi, au résultat final. Ainsi, on titille parfois un côté plus Heavy, ce qui n'est pas pour me déplaire. Lorsque les clichés sont trop présents dans un titre ( Silent Majority), je décroche légèrement et mes appréhensions reviennent se fourrer le nez dans la partie. Toutefois, sur Feed the Machine, mis à part la pièce mentionnée ici et peut-être Everytime we're Together qui sent le réchauffé exposant 10, le reste de l'album fait belle figure. Ils ne réinventent rien, ils ne changent pas leur formule gagnante, celle qui attire les fans. Mais, ils réussissent à pondre quelque chose de très abouti, de bien produit et qui surclasse bon nombre d'albums sortis en 2017. Musicalement, aucun reproche à faire ni de faille particulière à signaler. Propre, carré, un foutu bon compagnon de route pour les voyages en voiture...


P.S J'ai suivi le débat entourant Corey Taylor et Chad et je les ai comparé l'un contre l'autre d'après leurs derniers albums respectifs. Et malgré le fait que je préfère Corey Taylor la majeure partie du temps, Hydrograd ( Stone Sour) doit s'incliner devant Feed the Machine. C'est pour dire...


Belle surprise...

Jean-francoisBohémie
8

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Créée

le 16 oct. 2017

Critique lue 480 fois

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Johnny B

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