Errance du Monstre
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Je connais la réputation sulfureuse de Varg Vikernes, mais je n'y connais rien en Black Metal et il parait que Burzum est un excellent projet musical dans le genre.
On va parler du point qui fâche tout de suite : le son. C'est assumé, voulu, tout ce que vous voulez, mais il faut quand même lui dire, à Varg, qu'une guitare et un micro ça se branche sur un ampli et pas dans une friteuse ou une machine à pain. La basse ne ressemble même plus à de la basse mais à un bruit de fond, et comme l'artiste tape sur une cymbale pendant 90% de l'album, ce n'est pas très agréable à écouter.
Sauf que comme je l'ai dit plus haut, c'est complètement voulu et effectivement cela crée une ambiance malsaine. Une ambiance d'égorgement dans une cave, d'églises brûlées, que sais-je, difficile de se sentir épanoui en écoutant un tel album. C'est une musique basée sur beaucoup de répétitions de parties de batterie et de guitare (d'ailleurs pour la guitare il n'y a pas que le son qui est crade, le jeu aussi), avec des cris torturés au milieu. Il y a aussi des parties de clavier dont le son est plutôt propre comparé aux autres instruments. Elles consistent essentiellement en quelques notes jouées lentement et plusieurs fois dont l'enchaînement s'avère très mélancolique. Typiquement, ce choix de composition fonctionne bien sur Gebrechlichkeit I, dommage que le chanteur vomisse ses tripes en arrière-plan. Le clavier reste globalement très bien utilisé, le titre Rundgang Um Die Transzendentale Saule Der Singularitat est très beau, une longue respiration au milieu de morceaux très éprouvants.
Mais rien que pour le concept, je ne trouve pas l'album foncièrement mauvais. Ça reste une démarche artistique, que je n'approuve pas forcément mais qui vaut quand même le coup qu'on lui jette une oreille.
Créée
le 17 août 2020
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5 j'aime
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