Carte postale (trop) figée
[...] C'est justement cet univers en question qui me reste en travers de la gorge. Si, effectivement, c'est beau, il manque quelque chose d'essentiel : de la vie, du mouvement. Comprenez,...
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le 6 sept. 2020
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[...] C'est justement cet univers en question qui me reste en travers de la gorge. Si, effectivement, c'est beau, il manque quelque chose d'essentiel : de la vie, du mouvement. Comprenez, Folkensange, c'est typiquement cette galette qui te fout devant les yeux des paysages magnifiques. Mais seulement des paysages de cartes postales. Qu'importe que ce soit en style illustratif dessiné main ou au contraire en photo-réalisme, ça a beau être joli et flatter la rétine, c'est malheureusement quelque chose de (trop) éphémère. On s'en détourne rapidement et pire encore, on reste sur notre faim. Où est la vie ? Où est le mouvement ? On a beau faire marcher son imagination à plein régime afin de discerner davantage, tel fantasmer des odeurs ou encore un courant d'air faisant bouger les brins d'herbe et autres branches d'arbres, il y a comme un blocage. A contrario, dans des styles différents mais tout aussi porteurs de paysages, de cas comme Felt Mountain de Goldfrapp où l'on avait vraiment l'impression de parcourir les paysages montagneux suisses et/ou autrichiens à bord d'un deltaplane ou encore les travaux de la harpiste bretonne Cécile Corbel où son monde plus emprunt de fantastique semblait vraiment « peuplé » de créatures issues d'heroic fantasy. De ce cruel manque de mouvement relègue malheureusement Folkensange à un simple album de folk, solide et bien fait certes, tout ce qu'il y a de plus banal. Myrkur jette donc là un simple gravillon dans la mare qui peine à ricocher.
Ce qui déçoit encore plus dans ce constat de banalité, c'est en regardant un peu dans le rétro. Il est particulièrement frustrant, après une œuvre aussi intimiste et viscérale qu'était Mareridt, de tomber sur un Folkensange qui ne se révèle qu'une simple collection de cartes postales. Elle a beau vouloir nous dépeindre la beauté naturelle de ses racines natales, on regrette qu'elle ne s'y place pas. Enfin presque, étant donné que les deux titres de clôture, « Gudernes Vilje » et « Vinter », nous ramènent enfin à des terrains plus sombres, mélancoliques. Et d'un coup, ces paysages prennent une allure autrement plus fantasmagoriques et intéressants. Comme si elle poursuivait ce qu'elle avait débuté dans Mareridt en épurant son propos à sa simple facette folk. Ce qui était plus ou moins ce que j'attendais à la base de l'exercice. Mais voilà, malheureusement, deux titres sur tout un album, c'est beaucoup trop léger pour convaincre pleinement...
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Créée
le 6 sept. 2020
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