Forever
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Forever

Album de Bon Jovi (2024)

Une légende meurt peut-être ici, mais pas nécessairement dans la défaite.

La nouvelle m’est tombé sur le coin de la gueule un matin, comme ça au calme, alors que j’étais sur mon sandwich à m'abrutir dans les méandres d'une page de garde balançant les news parfaitement ciblées par ces algorithmes de merde !

Trois informations, coup sur coup. "Le Bon Jovi nouveau arrive, Forever, dont voici la date de sortie et la tracklist, avec un premier single en apéritif..." Legendary ça s’appelle, qu'en bon couillon j'ai checke sur YouTube direct, sans même y penser, à l’instinct tu vois, mes doigts tapant façon réflexe transcendental (on a tous nos petites faiblesses, laissez mon manga tranquille).

Je soupçonnais bien quelque chose des suites de l'annonce du documentaire sur Hulu, Thank You, Goodnight (décidément une grosse année pour Bon Jovi) m'ayant d'ailleurs fait effleurer l'espoir, façon picotement de frisson, d'un retour de notre bon Sambora dans les rangs du groupe ; sa présence dans ledit documentaire et ses déclarations récentes mettaient tous les feux au vert, lui qui n'avait plus rien sorti depuis son album en duo avec Orianthi. Hélas...

A l'arrivée trois déceptions. John Shanks toujours crédité à la production, Richie Sambora absent, et un single parfaitement imbuvable, mais vraiment. Bon Jovi n'avait plus sorti un truc aussi nul depuis jamais ! Ais-je pensé...

Bon prince, je me suis abstenu de juger d'avance la qualité globale de Forever sur cette seule ébauche sonore et ne suis pas resté sur cet à-priori négatif, me rappelant que Limitless en introduction de 2020 et son premier single n'avait été que l'arbre cachant la forêt au sein d'un album finalement pas si médiocre. Quoique Limitless restait meilleur que Legendary, genre très au-dessus. Et je supporte à peine cordialement Limitless ; en live c'est rock n'roll mais la version studio continue de m'horripiler. Néanmoins n'était-elle qu'un court moment à passer, outre sa basse très présente rappelant si nécessaire qu'il existe un bassiste dans le groupe.

Parce qu'il fallait bien se rendre compte d'une chose en voyant le clip de Legendary et à l'écoute du son Bon Jovi en général depuis 2015... Ils disposent de deux guitaristes ! Permanents ! Sans inclure Jon sensé gratter un peu la sienne à l'occasion. Mais on y reviendra parce qu'ici il gratte un peu plus qu'un peu, et entamons sur le premier vrai point qui fâche.

Quand un artiste ou collectif/groupe use et abuse d'un même producteur un nombre si conséquent d'albums, c'est soit que celui-ci fait partie de l'adn de groupe depuis le départ (comme chez Garbage), soit que l'on décide sciemment de tourner en rond/se reposer sur ses lauriers/fainéanter (comme tu veux lecteur), soit enfin... Que l'on a plus d'idées !

Alors, je n'ai pas détesté le travail de Shanks sur 2020. Il avait fait un truc assez propre, ample. Mais sur Legendary l'on retrouvait plutôt les travers de This House Is Not For Sale. Et déjà sur celui-là c'était pas fou, mais sur Legendary putain... Putain de bordel quoi !

J'avais déjà eu mon reniflement de dédain en apprenant de Jon lui-même que ce disque serait plus joyeux. "Feel good" il disait le mec. Or s'il y a bien un truc que j'ai appris en fréquentant assidûment de manière auditive notre bon gaillard, c'est qu'il n'est jamais aussi bon que dans la gravité et le sérieux.

Blood on Blood est l'une des meilleures pistes de New Jersey, Undivided reste la meilleure de Bounce (et assurément la meilleure Post-Crush, indétrônable), These Days le meilleur album du groupe tout court. Quand au prédécesseur de Forever...

2020 avait tout pour me déplaire lui aussi ; l'absence de Richie (même si je commençais à m'y faire), John Shanks toujours dans l'ombre de John Bongiovi, un single d'entrée très quelconque tendance positive et qui poserait le ton supposais-je...

En définitive une majorité des textes étaient sérieux, accompagnés d'un enrobage musical fort honorable. Certainement parce que Jon racontait des histoires empruntes de gravité justement. Lower The Flag, Blood In The Water, Unbroken etc. Ce sont pour ces morceaux que 2020 mérite d'exister.

"I lie awake at night

With dreams the Devil shouldn't see

I wanna scream, but I can't breathe

And Christ, I'm sweatin' through these sheets

Where's my brothers? Where's my country?"

Jon est en transe sur ce truc, c'est putain de beau.

Là le vieux, passé une production redevenue très lisse, décidait de demeurer sur des acquis made in "I love you all", et ça sentait le roussi bien cramé... D'autant que le visionnage du très bon Thank You Goodnight (étonnant d'une franchise parfois au détriment du chanteur) m'a conforté dans une hypothèse qui m'habitait depuis longtemps.

L'arrivée de Shanks sur Have A Nice Day coïncide avec la présence amoindrie de Sambora au fil du temps jusqu'à son départ en 2013. Mais pire, Shanks n'en est pas immédiatement responsable. C'est Jon qui a évincé Richie. Lui seul. Pour des raisons tout à fait entendable en vérité, mais sans le moindre tact et par une coercition artistique un peu mesquine. Ainsi de fait, par choix conscient, voulu par Jon, Shanks fait partie de l'adn actuelle de Bon Jovi, et jusqu'à la fin certainement. En tant que co-producteur et... Guitariste ! Donc passé ce constat, il faut relativiser ce que l'on considère comme une faiblesse pour y dénicher d'éventuelles forces et ce qu'aura pu apporter le John numéro deux au son du groupe.

Sous sa coupe, j'ai apprécié Have A Nice Day en laissant une chance à ses mid-tempos qui s'ils sont tous bons en soi plombaient autrement une tracklist qui aurait pu être bien plus rythmée en réduisant leur nombre. Puis à quel moment le groupe s'est dit, persuadé que c'était la chose à faire, qu'on allait virer Unbreakable pour lui préférer une balade ? Heureusement qu'il y a le sacro-saint Web pour pouvoir fouiller les archives de tout ce merdier, mais poursuivons...

J'ai réévalué The Circle qui dispose de titres globalement bien foutus et toujours de l'habile jeu de guitare d'un Sambora pas encore tout à fait étouffé.

J'ai aussi appris à aimer What About Now à-postériori en partant du principe que ce n'était finalement pas du rock mais de la pop, et grâce à des compositions riches d'arrangements soignées.

La compilation Burning Bridges par sa sobriété et les nombreux mid-tempos parsemant l'album, très bien mis en valeurs par une atmosphère à-propos qui rappelant par instant le monument These Days (achetez ce disque).

House enfin... Non, en fait je n'aime toujours pas House. Pas beaucoup. J'aime ses chansons, son flow aérien et la générosité de son contenu (dix-sept morceaux tout de même) mais il y a un truc qui va définitivement pas dans le job qu'a fait Shanks. Bref, la magie d'internet et du bidouillage par application musicale ont su rendre ces albums imparfaits plus écoutables à mes oreilles mais c'est bien parce que leur fondations étaient solides au départ.

Là, ou qu'il est le rock ? Parti. Plus ou moins. Mais de façon tout à fait curieuse, ce n'est pas grave ! Si, si. On s'y fait, et j'approfondirais ce point en dernière partie de critique pour qui cela intéresse parmi vous. Là tout de suite, passons à celle proprement dite de Forever.

Ce n'est pas si nul comparativement à House, mais entre celui-ci et 2020... On est sur un disque qui fait étrangement cohabiter ces deux entités que j'estimais très distinctes en terme de mixage et de production. Avec toutefois un soupçon de Crush (sa facette la plus pop) et What About Now. Pour un résultat... Acceptable. Voilà.

Tu sens l'enthousiasme moins évident comparativement à ma dernière chronique du groupe, lecteur ? C'est à voir à long terme mais disons que dans son entiereté Forever coule plus facilement que 2020 (qui je n'en démord pas est un album rock pour sa part), mais qu'au contraire de ce dernier il n'y a aucun véritable pic. Les morceaux s'enchainent bien, sont ingénieusement agencés de telle façon que l'on ne s'ennuie jamais. Et parmi eux il y en a qui m'ont vraiment enthousiasmé, The People's House en tête ; il m'a fallu plus ou moins seize secondes (authentique) pour être convaincu que j'entendais la meilleure pièce de Forever et alors que nous n'étions qu'à mi-parcours des douzes titres ; un oeil sur mon fils, une oreille sur le son, des premières notes d'un riff d'introduction étonnant jusqu'au piano dansant de Brian en passant par le chant de Jon puis le seul solo décent de l'oeuvre (je ne suis pas contre leur absence mais si t'en fais un fais le bien) jusqu'à cette fin lancinante à la guitare, ce ne fût pas difficile d'admettre dès la première écoute qu'on était sur un truc qualitatif et franchement si tout ce que sortait Bon Jovi était de calibre, qu'importe qu'ils fassent du rock ou non, ils retrouveraient une solide réputation artistique. C'est comme on dit dans la jargon musical du songwriting solide qu'on a la. Avec Seeds (la favorite de Jon pour l'anecdote) et Waves sans doute, l'une des rares qui surnage au-dessus de la moyenne. Une moyenne haute malgré tout, qui a soulevé une autre évidence ; plus que pour le précédent l'on est bien ici sur un album de groupe. Enfin, du quatuor de darons qui sont présents depuis le début je veux dire. Tico tape un poil plus fort (70 ans au compteur le bougre), David se fait bien plus entendre, et Huey se cache un peu moins. Le problème ça reste la production, incroyablement molle bordel. Les instruments sont là ainsi qu'une certaine vitalité, mais rien n'est mis en relief. Toujours plus que sur House mais ce n'est pas un compliment incroyable.

Et si j'oublie de mentionner la guitare c'est bien parce que l'autre gros soucis (relatif) de cet album de "rock", c'est que le guitariste rythmique est nettement moins mis en valeur que ses pairs musiciens. On l'entend, oui, quelques fois plus distinctement, mais il s'apparente plus à un employé dans la manière dont les compositions sont (parfois fort bien) construites, faisant plus l'emphase sur les mélodies à la guitare acoustique de Jon et le piano de David... Ce n'est pas un mal mais je vous préviens, vous qui vous attendez naïvement à un éventuel "retour au sources" qui ne reviendra jamais. Barrez-vous ! Phil X il est là, mais dans le fond, à gratter de ci, de là, pour accompagner les chansons. D'accord il soutient très bien Waves, The People's House (dont je suis persuadé qu'elle est issue des idées non gardées de 2020) et l'incongru hit single Living Proof avec son talk-box ressorti de nulle part, mais passé ces trois-là c'est pas fou. Vraiment pas fou. Surtout que Shanks aussi joue de la guitare. Chaud. J'ai une anecdote amusante au sujet dudit single d'ailleurs, pour toi qui ne serait pas un fanatique aussi dévoué que ton fidèle serviteur au point d'écouter chaque intervention de Jon...

Dans les courts extraits Track by Track publiés sur YouTube ou il s'exprime très succintement sur les tenants de chaque morceau, concernant Living Proof il dit ceci, "the rock song you wanted, you got it"... Hum, sous-entendant que nous, fans, un peu à raison certainement (on vous vois les aigris sur les réseaux), lui avons suffisamment fait savoir combien il semblait avoir perdu la flamme du rock au point qu'il estime important d'un point de vue marketing de préciser que "hey, le voilà votre putain de morceau hard rock, z'êtes contents ? Faites plus chier maintenant."

Je noircis le trait. Certainement a-t-il pris un plaisir nostalgique à construire le titre puis nous l'offrir, mais cette phrase met en lumière la manière dont il a conçu Forever. D'abord pour lui mais un peu pour nous.

Et donc, si l'on met de côté, comme pour What About Now en son temps, le fait que Bon Jovi soit dans ses fondations un groupe de rock, tous les morceaux peuvent s'apprécier. Certains fort bien même ; Seeds donc, ses arrangements puissants et son final symphonique d'un bel effet rappelant un peu Next 100 Years, la douce sobriété de Kiss The Bride (pour sa fille récemment mariée), l'entraînant We Made It Look Easy qu'on pourrait croire sorti de House, comme Living In Paradise, puis le très cool Walls Of Jericho un peu redondant mais catchy, et la finesse acoustique du très bon Hollow Man rappelant un peu l'album Burning Bridges et certaines des "meilleures" balades de House. Et même, accroche-toi bien... Même Legendary finalement, ça passe. Ma compagne avait raison, c'est feel good mais comme il faut. Quant à My First Guitar, passé un refrain génant à souhait bien trop répétitif, musicalement ça tient la route. Un mélange d'acoustique et d'électricité se mariant élégamment.

En somme il n'y a pas de quoi bouder son plaisir. Il y à boire et à manger comme dirait ma dame (toujours quelque part pour me partager son avis). On est face à douze petites pastilles sucrées qui font du bien.

Ajoutons à cela que Jon, et cela devient une habitude tout à fait bienvenue depuis Burning Bridges, malgré le ton plus doux de ses textes, continue de nous en donner de bien jolis, rondement ficelés (pas tous !) et pas toujours "si" mièvres. Comme dit plus haut c'est ce qui m'effrayais le plus, que cela perde de sa pertinence dans la gaieté.

Certes aucun texte, aucun morceau ne me marquera autant que les plus réussis de 2020, mais Jon sait ou il va, nous le fait savoir et l'assume. Il y va et il y va sérieusement. Sans nous mentir ; Legendary entame des hostilités qui resterons globalement dans ce ton-là. Il n'y a donc pas tromperie sur la marchandise et si vous n'avez pas détesté Legendary, ça reste selon moi l'une des deux ou trois pistes les plus faibles de Forever. Le reste n'en sera donc que meilleur !

Sur ce, bonne écoute lecteur impatient. Pour les autres ça se passe en-dessous. Je vais vous donner une raison de "peut-être" plus encore apprécier cet album, ou dans une moindre mesure le détester un peu moins. Prêt ?

Au sortir du dernier concert de la dernière tournée de son groupe, Jon a lâché "that's it. I'm done !"

Médisant que j'étais, j'ai longtemps cru (depuis 2016, par là) qu'il se voilait la face vis-à-vis de ses problèmes de voix et qu'il refusait que toute bonne chose puisse avoir une fin. Je le voyais comme un gosse qui ne se soumet pas aux évidences et persévère dans son déni d'avoir tort par égocentrisme...

J'ai été très con !

Outre la triste lucidité qu'il consentait d'avoir "perdu" contre le destin, son organe se dégradant d'année en année, le gars semblait vraiment en avoir fini et acceptait ce constat. Il n'avait pas tant persévéré pour lui que pour ses fans, tentant desespếrément de chanter fort au risque d'aggraver son cas... Qu'il savait grave !

"If that was the end, I was good", entreprenait-il dans un interview pour Kerrang, poursuivant par des mots qui sonneront paradoxalement le point de départ du projet Forever et la joie mesurée d'un éventuel espoir de continuer son métier ; "when I went to see the doctor, I said 'I can give 100 per cent of 80 per cent'. And when he wanted me to accept that (for the future shows), I was like 'you don't understand, i get it and I'm retired. That's easy to say doctor, that's fine, I'm okay'. And he said 'well, now we can talk about surgery then'..."

Jon Bon Jovi, leader infatigable, meneur de troupe indéboulonable, le roc d'une entreprise à son nom au sommet d'une hiérarchie dont dépend la bonne gestion du vaste bordel né de sa plume ayant engendré un premier succès avec Runuway (qui n'a pas pris une ride d'ailleurs)... Faute de solutions viables à force d'exercices et de cours de chants ne menant à rien, consentait à finir sa carrière ! Et demeurait serein à cette idée... Aussi quand lui fût proposé en ultime recours la chirurgie, son médecin ayant attendu que Jon abandonne pour partir du principe qu'il n'y avait donc rien à perdre quant à le lui proposer à ce stade, qu'elle réussisse ou non le chanteur estimait qu'il avait tout donné, fais de son mieux au vu des circonstances et qu'il n'y avait aucun regret à avoir.

Quarante ans sur scène s'étaient conclues dans la douleur mais sous un tonnerre d'applaudissements, il ne voyait aucun intérêt à poursuivre s'il ne pouvait offrir à son public plus que sa voix n'en était capable.

Aussi a-t-il compris deux choses.

Qu'il n'avait plus rien à prouver d'une part. Que s'il lui était offert (en croyant confirmé) la divine opportunité d'enregistrer à nouveau il poursuivrait artistiquement sur la lancée de 2020. A savoir peut-être du rock sérieux... mais pas forcément. Et la négativité en moins, bien sûr. Il l'admet d'ailleurs, "if you think back to 2020, you can't promote it, you can't tour it, you can't do anything. You're writing very heavy subject matter. Obviously, it's a very artistic and statement but certainly not a joyful record. Not joyous at all."

D'autre part, que s'il parvenait à pousser une chance insolente jusqu'à pouvoir faire de nouveaux concerts (et certainement plus de grosses tournées), il créerait des morceaux qu'il puisse tenir dans ces conditions. En directe, publiquement, sans que ça paraisse forcé.

A ce titre, Thank You, Goodnight se conclut sur une captation sans artifices de Legendary, montrant un groupe soudé ravi de soutenir un leader visiblement heureux de pouvoir chanter de nouveau... Jusqu'à une certaine limite qu'il n'aura pas outrepassé sur Forever. A une ou deux exceptions près qui me paraissent difficiles à tenir, Jon ne tente pas le diable et fait simplement comme il peut, mais bien. Et c'est à mettre à son crédit. Humble face à l'adversité, il s'est fait plaisir sans faire l'enfant.

Bon, c'était une longue critique ? Pardon, mais la remise en contexte me semblait importante. Sans elle et le visionnage de Thank You, Goodnight, j'aurais moi-même été moins indulgent sur la note. Non par aigreur mais parce que je n'aurais pas compris...

Je n'ai pas eu avec Forever ce que l'on est en droit d'attendre d'un groupe de rock et plus encore d'un groupe avec un tel passif de faiseur de hits construits pour les stades. Mais j'ai fait le deuil définitif d'un "certain" Bon Jovi, moi aussi, comme je vous invite à le faire.

Celui des années 90 bien sûr, le merveilleux, l'immense. Mais celui du début des années 2000 également. Ce n'est plus ce qui intéresse Jon, pas plus qu'il ne serait capable de le reproduire même s'il le voulait de toute façon. Il y a incontestablement de l'amélioration cependant car au pire son timbre a gagné en fraicheur d'au moins dix ans, période Burning Bridges. Au mieux, de courts instants fugaces, l'on retrouve la voix qu'il avait sur... Crush ! Un peu sur Seeds mais un passage notamment, la phrase “One more time with feelin' boys, Long as we're still breathin'” sur la fin de Walls Of Jericho m'a fait hausser un sourcil. Je me suis demandé si c'était vraiment lui, sans auto-tune. Et si c'est le cas, il va indéniablement beaucoup, beaucoup mieux ! C'est tout ce que je lui souhaite.

Ou qu'il aille s'il décide de pousser son soixante-dixième anniversaire en chantant car il s'en sent capable, ou qu'il admette sereinement sa défaite face au temps qui passe que l'on ne peut battre, j'entendrais son choix avec recul et empathie.

Aussi, cette entrée était peut-être ma dernière sur SensCritique pour album d'actualité de Bon Jovi. Et si c'est le cas je ne peux rien y faire sinon l'accepter. Un peu triste mais épanoui par trente ans de souvenirs sonores qui eux ne disparaitront qu'avec moi...

• En courte mise à jour j'ajouterai que j'ai pu jeter une oreille au "japanese bonus track", That Was Then, This Is Now...

C'est l'un des meilleurs trucs de ce disque ! Tu l'inclus en virant l'une des trois balades (celle que t'aimes le moins) et le dynamisme de Forever fait un bond. Et je n'ai rien contre les balades, Luv' Can sur 2020 était sacrément chouette, elle aussi d'ailleurs indisponible dans nos contrées et offerte à ces putains de japonais ! En vrai c'est chiant.

Imagine, quitte à faire n'importe quoi pour nous emmerder (parce qu'il y en aura toujours des pigeons pour importer cette édition du Japon), une petite piste cachée période Sambora pour soutenir le That Was Then et bien compléter le doigt d'honneur marketing... Pourquoi pas hein, histoire de conclure le palmarès des idées stupides du groupe sur ce qu'ils savent faire de mieux ; de la bonne musique que certains ne découvriront peut-être jamais ! Ingénieux.

Je comprends pas... Allez vous faire foutre les mecs.

Vince_Axl
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le 7 juin 2024

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Vince_Axl

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