"Can No One Withstand The Power Of Their God?"

Imperator est fondé en 1998 par les anglais Leon Macey et Rayner Coss. Une première démo, "Gods among Men", sort en 1999. Le groupe opte ensuite pour un nouveau patronyme: Mithras, du nom d'un dieu perse.
Initialement accompagnés de deux autres comparses, Macey et Coss continuent l'aventure à deux dès 2001.
Trois démos voient le jour avant leur premier album sorti chez Golden Lake Productions (label anglais aujourd'hui disparu, c'est Candlelight qui a réédité l'album en 2004).


Au premier coup d’œil, on constate la fascination qu'exerce l'Antiquité et la mythologie sur Leon Macey, le cerveau de Mithras, au même titre que l’Égypte ancienne pour Karl Sanders.
Musicalement parlant, Mithras offre un death brutal qui s'inspire largement du père Morbid Angel -Leon Macey semble possédé par Trey Azagthoth lorsqu'il délivre ses solos aériens et par Pete Sandoval sur les mid tempo au double pédalage intensif, assise parfaite pour des riffs lourds et pleins d'harmoniques.
Au-delà de la ressemblance flagrante avec son aîné, Mithras explore des contrées dans lesquels le brutal death se hasarde rarement: Leon Macey joue également les interludes au clavier, ce qui donne à l'album une touche solennelle et majestueuse -certains diront pompeuse- qui colle parfaitement aux thèmes martiaux et mythologiques abordés. Les arrangements et "orchestrations" sont excellents, et c'est là que Mithras tire son épingle du jeu avec un rendu mélodique tout à fait personnel qui sera exploité par la suite.


L'album n'est pas parfait, niveau production notamment -c'est du "fait maison"-, qui manque de relief et de puissance pour le style pratiqué.
On sent que le groupe est ambitieux, mais on ne crie pas encore au génie ; car si l'ambiance du disque est appréciable, on n'en saisit pas clairement la ligne directrice tant ça part dans tous les sens.
Personnellement, j'apprécie énormément cet album, qui propose vraiment quelque chose de peu conventionnel. Mithras va cependant continuer à mûrir avec le temps, peaufinant son art tout en s'écartant de plus en plus de son modèle floridien.

Man_Gaut
6
Écrit par

Créée

le 19 sept. 2015

Critique lue 53 fois

2 j'aime

Man Gaut

Écrit par

Critique lue 53 fois

2

Du même critique

Stare Into Death and Be Still
Man_Gaut
9

"Drawn Into The Next Void"

Ayant négligé lâchement leur album de 2016, sans doute par paresse intellectuelle, j'étais pour autant resté sur une excellente impression d'Ulcerate avec le duo incontournable Destroyers Of...

le 1 mai 2020

11 j'aime

3

Exuvia
Man_Gaut
9

"Towards Malkia"

Depuis la sortie de Blood Vaults, j'ai eu l'occasion de voir le groupe d'Alexander von Meilenwald en concert et The Ruins Of Beverast (TROB) s'avère particulièrement brillant dans l'exercice, les...

le 22 oct. 2017

9 j'aime

5

Cursus Impasse: The Pendlomic Vows
Man_Gaut
9

"The Apocryphalic Wick"

Ces gros tarés de Howls Of Ebb ont encore pondu une aberration musicale cette année… pour notre plus grand plaisir. C’est un groupe que je suis ravi d’avoir découvert avec sa première sortie, déjà...

le 24 juin 2016

9 j'aime

2