Ouais.
J'y etais.
Je me suis déboité la nuque.
Et même si ce n'etait pas le meilleur live des Mets que j'ai vu, c'etait juste géant.


Mon compte rendu de l'époque:


"Non mais putain ce concert... CE CONCERT ! Encore une fois Metallica a prouvé que sur scène ils sont au dessus du lot, avec un plaisir de jouer que j'ai rarement vu chez des groupes aussi confirmés, et une playlist qui m'a fait bander pendant un peu plus de deux heures ! Et quand un tel live a lieu dans cet endroit mythique des Arènes, avec une ambiance terriblissime, c'est le bonheur total.


Metallica aux Arènes de Nimes, c'etait une rumeur constante, chaque année depuis un bail. Alors quand l'annonce officielle a vu le jour il y a plus de 6 mois, forcement les billets sont partis en quelques heures...
Se retrouver pour un tel evenement avec des amis et potes de toute la France ou presque, à se boire des coups en terrasse ombragée, à déconner et savourer l'instant présent, c'est déjà beaucoup.
Quand on se décide à rentrer dans les Arènes, le premier groupe M.O.P.A en finit sous les huées des gens déjà présents. 
Comme on ne s'est pas pressé, et que nous avons pour la plupart des places en tribune libre, on va se retrouver tout en haut des gradins sur la droite, une première pour ma part, ayant fait tous mes lives ici dans la fosse. Mais ca ne m'a pas traumatisé car j'avais ma barrière perso avec Eric, et nous avions un angle de vue génial de la scène et de la foule en folie. Que de frissons en voyant tous ces bras levés au refrain d'un "Master of Puppets", des "Die die die" de "Creeping death", ou du choeur sur "Seek and destroy"... Par contre, je ne comprend toujours pas pourquoi la fosse etait aussi peu compacte ! Il restait franchement de la place pour une bonne centaine de personne...


Je passe rapidement sur Mass Hysteria, deuxième groupe d'ouverture, vu que je n'aime pas du tout ce qu'ils font, surtout le chanteur... Cependant ils auront eu le mérite de bien chauffer une partie du public, et à l'applaudimètre final ils s'en sont très bien sortis !


Mais tout cela n'est que broutille au vu e ce qui nous attend... Quand l'intro en fade in de "Blackened" retentit, et que le combo arrive et plaque le premier accord, nous passons dans une autre dimension.... Déjà, moi je passe dans la dimension du plaisir pur, celle que seuls quelques groupes que j'adore au plus haut point me font connaître. Celle où plus rien d'autre ne compte, où je vais me déchainer, hurler les paroles, me déboiter les cervicales, ne faire plus qu'un avec ce que je vois et entend. Ce qui est toujours le cas avec Metallica. D'ailleurs à leur propos, je ne pensais pas que la date du Werchter 2007 pourrait être egalée ni dépassée (http://www.concertandco.com/critique-co ... =18380&p=1), mais je dois avouer que ce fut le cas. Car si la setlist est peut être un poil en deça (mais tout est relatif hein !), le plaisir dégagé par les musiciens, et cette ambiance de malades qu'il n'y avait pas en Belgique puisque c'etait un festival hétéroclité et non pas une armée de fans comme hier, font que j'ai personnellement vécu une soirée mémorable. 


Et je ne pense pas être le seul au vu des echos posterieurs, et surtout de la puissance exprimée par les milliers de metalheads hurlants, répondant à chaque sollicitation de James Hetfield, chantant les refrains de "Master of puppets", "Sad but true", "One" ou "Enter sandman" sans aide, banguant comme des mastres ou au contraire silencieusement emportés par la beauté de "Fade to black" ou "Nothing else matters"... J'ai beau le dire à chaque compte rendu que je fais d'un live à Nimes, mais ces Arènes ont le don de transcendé l'atmosphère, les gens, les groupes... Il y a ce petit quelque chose que je ne retrouve pas ailleurs, et qui amplifie un bonheur déjà immense de vivre un excellent concert.


Les Mets eux même, par la voix de James, diront qu'ils sont heu-reux de jouer dans un tel site chargé d'histoire. Et comme je le disais au début, j'ai rarement vu un groupe prenant autant son pied sur les planches ! C'etait incroyable de voir Hetfield avec une banane constante sur le visage, un Trujillo intenable, un Lars impeccable et un Kirk sans fausses notes, enquillant les soli comme autant de perles. Car s'il n'est pas le meilleur gratteux du monde, loin de là, il assure toutes ses parties sans failles, ce qui n'etait pas le cas dans les 90s... Et j'ai remarqué que globalement, au plus ils vieillissent, au plus ils sont carrés et au plus ils s'eclatent !


Le coup de la scène ouverte etait franchement une bonne idée ! On a longtemps parlé de scène centrale, pensant qu'elle serait au milieu de la petite fosse des Arènes, et puis on a appris qu'elle serait normale deux jours avant, et puis on s'est rendu compte que ce qu'ils appelaient "central" c'etait peut être cette scène totalement open, sans rideau de fond, permettant aux musiciens d'arpenter sans discontinuer tout l'espace. Idée géniale que de mettre des micros aux quatre cotés, laissant Hetfield (et les autres pour les choeurs) choisir son emplacement de chant au grè de ses envies. Finalement, ceux qui avaient acheté des places à visibilité réduite (mises en vente dans les 30 euros recemment) ont parfois eu la meilleure vision, etant pile en face de la scène derrière.


Et pendant ce temps là, moi du haut de mon perchoir, j'exultais ! Et le mot est faible.... J'etais en transe totale ! Imaginez... Ils ont joué quatre putain de morceaux issus de "...And justice for all", mon préféré quasiment. Dont trois que je revais d'avoir ! "Blackened", qui en intro m'a direct envoyé sur orbite, "Harvester of sorrow", heavy de chez heavy, hymne au déboitage de cervicales, et le mythique "Dyers eve" que je n'attendais même pas tant ils la jouent peu souvent, et pourtant une des meilleurs à mon sens, concentré de hargne sur les couplets, hyper mélodique au refrain, sans oublier son solo jubilatoirement hard à executer. Vous rajoutez le classique mais non moins indispensable "One", ainsi que l'intro de "Frayed ends of sanity" balancé en revenant sur les rappels, et vous comprendrez que déjà rien qu'avec ça j'etais atteint de priapisme aigu !


Rajouez "Fade to black", ma chanson favorite de Metallica, (et une de mes favorites tout court), qui m'a valu un intense moment d'emotion, un "Master of Puppets" d'anthologie qui a embrasé les Arènes, un "Fuel" agressif avec multiples pyros, un "Stone cold crazy" de Queen ultra rageur enchainé un "Motorbreath" orgiaque, et un "Creeping death" toujours aussi efficace, et vous aurez l'ossature d'un orgasme foudroyant !
Mais je crois que le plus beau dans tout ca, c'est encore les nouveaux titres qui s'intègrent parfaitement dans le show ! Rare chezMetallica de jouer autant de chansons du dernier opus en date. Après on aime ou on aime pas sur album, mais live, je peux vous assurer que ca bastonne sévère ! Le riff de "Broken, beat ans scarred" est un de leur meilleur depuis 18 ans ! Et avec le gros son qu'ils avaient, c'etait un régal de se secouer les poils sur "Cyanide", "All nightmare long" et le final de "The day that never comes", fantastique morceau crescendo. "Death Magnetic" est ce qu'ils ont fait de plus thrash depuis "....And justice for all", et de loin. Alors en avoir eu les quatre meilleurs brulots, c'etait egalement un plaisir enorme. 
Evidemment, de par leurs durées conséquentes respectives, ces derniers ont pris la place d'autres classiques (c'est la seule différence d'avec les deux dernière tournées estivales best of), et ca explique certainement la surprise de n'avoir eu qu'un seul hit de "Master of Puppets", mais je ne vais pas bouder la joie d'avoir du vrai heavy thrash récent, plutôt que du "Saint Anger" hein...


Nous aurions mérité un vrai rappel, car après le "Seek and destroy" final et durant la standing ovation qui a suivi, je n'ai vu personne quitter les lieux, saluant et applaudissant longuement les quatre musiciens qui ont tout donné, et qui apparemment n'avaient pas plus que nous envie de quitter la place, tant ils sont restés un moment à remercier encore et encore, chacun y allant de son petit mot, avec un Trujillo balancant des dizaines et des dizaines de médiators, et une photo finale dos à la foule bras dessus bras dessous, certainement pour illustrer le futur dvd prévu pour octobre.


A l'instar du concert de Rammstein ici même en 2005, je parie que l'on reparlera encore de cette soirée dans deux décennies...
Comme souvent dans des moments de pur bonheur, les mots sont bien faibles à retranscrire le vécu, alors la prochaine fois foncez les voir si vous les avez manqué. Moi en tous cas j'en serai. Anytime anywhere.


Setlist:


Blackened
Creeping Death
Fuel
Harvester Of Sorrow
Fade to Black
Broken, Beat And Scarred
Cyanide
Sad But True
One
All Nightmare Long
The Day That Never Comes
Master Of Puppets
Dyers Eve
Nothing Else Matters
Enter Sandman




Stone Cold Crazy
Motorbreath
Seek and Destroy


GANDALFUNCKIN'CA 

Gandalf13
9
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le 31 déc. 2015

Critique lue 224 fois

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Gandalf13

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