Un renouvellement psychédelique

Si le précédent EP de Kill Paris portait le nom de "Préliminaire", ce n'est peut-être pas pour rien, car effectivement, c'était une introduction au changement de style qu'allait effectuer le DJ.
Galaxies Between Us, le nouvel album de Corey Baker sortit sur son propre label, Sexy Electric, s'est quelque peu éloigné de l'ambiance "plage ensoleillée", cela part dans un style plus psychédélique, de la future bass parfois, même si le compositeur appelle cela lui-même de l' "heavy chill". D'ailleurs le style de la pochette d'album me fait penser (que vous le vouliez ou non !) à la pochette du dernier album de Madeon sortit quelques jours plus tôt !

De manière générale, le changement principal réside dans le retrait de bons nombre de basses glitch, mais sans pour autant supprimer les basses funky, comme sur Gonna Get High. On est, comme précédemment, dans une logique plus chill. L'album garde ce côté dance qu'on aime chez Kill Paris, l'intro Arrival en témoigne malgré une montée en puissance qui sonne assez naïvement à mon goût.
L'énergie dégagée par cet album est moins hargneuse et plus sentimentale que sur les précédentes compos du DJ, par exemple l'épique Operate (feat. Royal) avec des percussions au style acoustique, cela en devient presque épuré et c'est plutôt plaisant.
D'ailleurs au sujet des featurings, on retrouve Marty Rod sur Blame It All Your Ways pour notre plus grand plaisir avec une des tracks les plus funky de l'album.
A force de réécoute, j'ai compris dans quoi résidait en grande partie l'aspect psychédélique de la musique de Galaxies Between Us : je pense sincèrement que Kill Paris a été fortement inspiré par Flume ces derniers temps. Ecoutez les vocals de Space Forest, ils ne vous font pas penser à quelques compos du DJ Australien comme le remix de HyperParadise ? Et cette impression de lourdeur sur What I'm Feelin, elle vient des percussions qui semblent aspirer le son, un effet que Flume adore, par exemple sur Holdin On.
Je sais, c'est mal de comparer, mais il faut avouer que ce chemin pris par Kill Paris est plaisant mais pas encore totalement maîtrisé. De toutes façons, j'aime le renouvellement, il y a une track en particulier qui m'a étonné, tant elle n'a rien à voir avec tout ce qu'a pu faire le DJ avant : You Don't Love Me No More, l'intro est étrange, les vocals nous rappellent un tas d'autres artistes... Du nouveau !
Et c'est un peu le ressentiment général que j'ai de l'album : Kill Paris se renouvelle, ce n'est pas toujours parfait mais l'ambiance est là. Les amateurs de future bass et de musique planante y trouveront certainement leur compte !

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