Le meilleur album d'Opeth ?

Lorsque j'ai commencé à écouter Opeth, j'ai mis 10 à Blackwater Park en disant "OMG MEILLEUR ALBUM DE DEATH PROGRESSIF DE TOUTE LA VIE DE TOUTE LA MORT DE TOUTE LA CREATION DE TOUT L'UNIVERS DES 52 DIMENSIONS !!!". Mais aujourd'hui, je doute.

Je ne suis pas un fan absolu d'Opeth. J'entends par là que certaines de leurs créations me rebutent (comme Orchid, avec son son moisi), et que je ne fais pas de concession de fan dans mon jugement à leur égard. Je n'ai pas pour eux la clémence que j'ai pour Dream Theater et son triste dernier album. On ne transige pas avec Opeth.

Comme dans le légendaire Blackwater Park, les passages intimistes et acoustiques sont mixés à la brutalité de séquences death mélodique pur jus avec growl et double grosse caisse. On reçoit des caresses et des claques en même temps. C'est magique, c'est doux comme du velours et piquant comme un cactus.

Comme dans Blackwater Park, les riffs sont puissants comme des bulldozers. Le mur arrive, vous domine et vous écrase. C'est technique et pourtant sans fioriture. Pas de show, que la puissance d'une batterie et d'une guitare parfaitement ajustées, au millimètre. Pas un son de travers, tout est parfaitement à sa place. La basse appuie la rythmique avec des lignes mélodiques qui me font rêver en tant qu'instrumentiste. Le synthétiseur vient gentiment s'ajouter à ce cocktail citronné pour tempérer son acidité et lui donner le goût délicieux d'un mojito parfait.

Comme dans Blackwater Park, la composition est parfaite. Mikael Akerfeld impose sa maîtrise en tant que compositeur pour nous transporter dans son univers ambivalent. Les morceaux s'enchaînent avec une cohérence sans faille. Cette fois, les morceaux sont vraiment longs (quatre pièces de plus de 10 minutes) et prennent le temps de développer un vocabulaire d'une richesse rarement égalée dans le monde du metal.

Comme Blackwater Park, cet album est le meilleur d'Opeth. Et c'est donc sans complaisance (cf. mon petit mot d'introduction) que je mets un bon gros 10 du terter à cette merveille qu'est Ghost Reveries. OH MY GOD!!!1!