Après avoir marqué deux décennies avec pas moins de 9 albums. Pearl Jam a quelque peu baissé la cadence de leurs sorties dans les années 2010. Parce qu’à part Lightning Bolt en 2013 (un album intéressant mais loin de leurs meilleurs succès) et quelques projets solos, on avait plus trop de nouvelles du groupe de Seattle.
Donc, l’annonce d’un nouvel album 7 ans après m’a évidemment intrigué. J’étais partagé entre la crainte d’un déclin (le groupe a bientôt 30 ans je rappelle) et l’excitation de la sortie du nouvel album d’un de mes groupes préférés. L’écoute des deux singles de l’album m’a plutôt rassuré :
On trouve d’abord Superblood Wolfmoon, un morceau bien dans la veine du Pearl Jam original, assez violent, qui nous convint tout de suite. Mention spéciale au clip, fait de crayonnés représentant les membres du groupe, cela donne très bien !
Puis, il y a Dance Of The Clairvoyants, qui marque dans un registre plus calme. Le clip montrant une nature qui s’éveille renforce cette impression. L’intro m’a marqué, car jamais vu quelque chose de ce type chez Pearl Jam.
Donc, en ce 27 mars 2020, je me suis logiquement précipité sur mon PC pour écouter cet album. Et la première impression fut très positive :
Dès le début, on est convaincu, le premier morceau Who Ever Said rappelle les anciens albums des années 90, avec son lot de nouveautés. Il en est de même pour le single Superblood Wolfmoon qui vient après. On sent que leur violence d’antan n’a pas disparu malgré l’âge !
Dance Of The Clairvoyants, qui arrive ensuite, marche bien grâce à ce côté plus calme. On voit que cet album va être varié (comme chaque album de Pearl Jam), et c’est une bonne nouvelle, ça nous évite de nous lasser dès la moitié de l’album.
Mais, plus on avance dans l’album, plus les morceaux calmes sont légions. Parfois ça donne très bien, comme Seven O’Clock, un voyage musical de 6 minutes, passant par plusieurs styles, jusqu’au groove, c’est dire ! Alright et Retrogade m’ont plu aussi, j’ai d’ailleurs rarement vu Pearl Jam faire des morceaux si calmes. Never Destination, lui, se distingue car plus violent.
Mention spéciale à Come Then Goes, une originalité à la guitare sèche un peu folk, personnellement je trouve que ça donne bien, après chacun son opinion…
D’autre morceaux m’ont laissé plus neutre, comme Quick Escape, malgré un solo de guitare sympa à la fin. Malheureusement, certains morceaux sont même dispensables. Buckle Up, par exemple, ne se distingue pas assez des autres morceaux.
Ce nouvel album de Pearl Jam est alors un vrai petit plaisir, certains morceaux se démarquent vraiment, l’album est long (56 minutes) et ne nous lasse pas pour autant.
Malheureusement, certains morceaux dispensables sont présents. Puis, personnellement, je trouve qu’il n’y a pas assez de morceaux violents rappelant un certain Vs. (par exemple). L’album est aussi un peu inégal, le début est vraiment très bon, alors que la fin laissera bien plus indifférent.
Mais bon… Passé outre ces défauts, retrouver Pearl Jam après 7 années, ça n’a pas de prix. Et on obtient un album très plaisant à écouter et à réécouter !