Go Tell Fire to the Mountain par Marc Poteaux
Se qualifiant de "Heavy pop", les anglais de Wu Lyf (pour World Unite Lucifer Younth Foundation, tout un programme !) sont une des nombreuses nouvelles sensations du rock indé. De celles dont votre serviteur se méfie comme d'une pizza quatre saisons dans une pizzeria de bord d'autoroute. Et pourtant. Wu Lyf présente un concept alléchant, des goûts éclectiques plutôt proches des miens, un certain penchant pour le mystère et l'impertinence, et s'évertue à marier douceur et brutalité, avec en plus des grosses tranches d'orgue dedans. Une originalité qui me séduit sur le papier. Mais malgré tout, l'écoute de ce premier long des mancuniens fait plus que de me laisser sur ma faim ; elle m'emmerde profondément. J'ai l'impression d'entendre le croisement bâtard de The Drums et les Murder City Devils, le tout sous acide. Et c'est pas beau. Dix titres, et pas un ne me touche. Wu Lyf, c'est un peu la preuve que réaliser un plat avec plein d'ingrédients qu'on aime, ça peut quand même aboutir à un résultat dégueulasse.