Album réussi de Father John Misty, qui à défaut d'être incroyablement original et de sonner comme quelque chose de terriblement nouveau a au moins le mérite de bien sonner, d'être bien produit et d'assumer pleinement ses influences, quelles soient issues du folk, de la soul, de la pop ou du rock. Que ce soit pour "Hangout at the gallows", avec sa fin à la Radiohead (piano épique, voix tragique), ou avec ses touchants "Date Night" et "Please don't die", qui peuvent évoquer aussi bien John Lennon qu'Elton John, (sur "The Palace" également), Father John Misty met en évidence sa très belle voix dans des compositions principalement folk, matinées de pop et de soul, sur des orchestrations rock racées, structurées par un piano relevant les mélodies et les rythmes des chansons, le tout accompagné par une batterie souple et légère, comme relâchée, à l'image des chansons qui semblent interprétées au petit matin, sans pression (mais avec passion), la tasse de café encore fumante posée délicatement sur un petit tabouret en bois.