On en aura eu des promesses de retour aux origines, que ce soit en musique ou au cinéma mais une fois sur deux elles ne sont pas tenues. La faute aux auteurs de vouloir trop s'adapter aux courants actuels tout en mélangeant les ingrédients qui ont fait d'eux des cadors. Dans ca cas, il n'y a nul retour, ni origines. Oublions alors la nostalgie et jettons aux ordures la machine à voyager dans le temps, il faut vivre avec son temps.
Limp Bizkit en est un bon exemple, qui a, au fil des ses albums évoluer pour toujours être à l'ère du temps, au profit d'ailleurs de la qualité et de leur sonorité initiale, excellent mélange de hip-hop et de métal. Véritable niaiserie commerciale qu'était chocolate starfish, crime musical qu'était Results may vary, avec leur horrible reprise behind blue eyes, et enfin sympathique mais trop influencé EP Unquestionnable truth. Qu'en-est-il de ce nouvel opus: Gold Cobra ?
Alors pour le coup, jamais un album n'aura aussi bien démontré ce qu'est un véritable retour aux sources. Il peut se placer juste après Significant Other. A croire que Fred Durst peut faire du bon boulot, seulement si son guitariste Wes Borland est là pour tout contrôler et pour bien sûr s'assurer que le son n'est pas sali par quelleconque facilité commerciale. Fred Durst a retrouvé son flow d'antan avec, il est vrai, moins de peps et d'intensité que dans les touts premiers mais bon... Et enfin, voila du vrai HIP-HOP METAL à la Limp Bizkit, des grosses guitares, une batterie simple mais super technique et un humour entre les chansons pas trop lourd et présent qui pourrissait l'écoute de Chocolate Starfish.
Une lueur d'espoir s'échappe alors de l'écoute du disque. Limp Bizkit montre avec cet album un ras-le-bol des daubes présentes chez MTV et autres. Marre de ce son synthétisé et que tout le monde reprend. En effet, même si on a le même son de guitare, l'homme est derrière pour se démarquer des ses ennemis ou de ses collègues. Tout le monde se copie entre eux, Limp Bizkit a beaucoup emprunté aux bouses qui vendaient plus qu'eux. Cet album s'excuse d'avoir souillé la musique et revient donc à l'essentiel.