La drogue. Le sexe. La délinquance. La violence de gangs. L'alcool. La famille. La religion.
Tels sont les thèmes que Kendrick Lamar aborde dans ce premier opus, véritable concept-album dans lequel il nous compte les affres de sa jeunesse dans le ghetto de Compton, ville qu'il finit par célébrer dans le final de son disque, aux côtés de celui qui fut le premier à la mettre sous la lumière des projecteurs: l'indémodable Dr. Dre.
Véritable voyage initiatique, good kid, m.A.A.d city nous plonge dans un univers tout en nuances, en nous narrant toutes les premières expériences du jeune Kendrick (face à la drogue, la justice, les femmes...) qui ont fait de lui l'homme qu'il est. Tout en restant fier de ses racines, Lamar nous offre une vision critique des fameuses "hoods" californiennes, où pauvreté et violence cohabitent tant bien que mal, grâce à son flow hors du commun, posé sur des instrumentales aux influences tantôt gansta rap, West Coast, directement hérités de ses idôles (2Pac et Dre en tête), tantôt plus modernes comme sur l'excellent Swimming Pools (Drank) mais également des instrumentales plus ancrées dans la musique noire du siècle dernier avec des sonorités soul, funk voire jazz, sur Bitch, Don't Kill My Vibe, Compton et Poetic Justice entre autres.
A seulement 25 ans, le jeune Kendrick s'impose déjà comme un maître de la nouvelle scène rap, comme le démontre ses featurings avec des figures déjà bien établies dans le milieu (Drake, Dr. Dre,...) et nous livre tout simplement un petit bijou scintillant dans le bien morne paysage musical contemporain, telles les "flashing lights" de la cité des Anges.