L'éternel débat entre ceux qui se plaignent qu'un combo fasse toujours la même chose et ceux qui regrettent l'évolution musicale du dit combo trouvera dans cet Opus de quoi s'alimenter. En effet, Therion avec Gothic Kabbalah nous surprend et découvre une nouvelle facette de leur talent qu'on ne soupçonnait pas. Ils nous délivrent en effet un Heavy Metal progressif tout à fait novateur, très technique, presque expérimental par moment et beaucoup moins symphonique qu'à l'accoutumée (alternance de voix masculine et féminine, moins de choeurs, plus de guitares moins de clavier).
Il faut rentrer dans l'album et bien l'écouter plusieurs fois et sur une bonne chaine HIFI à des moments variés de sa journée pour en apprécier toute la saveur car une seule écoute ne suffit pas tellement l'écriture est complexe et pleine d'influences et de bizarreries sonores. Mais Therion nous emmène par la main tout au long de leurs 15 titres que je résumerai par l'art de composer des poésies lyriques Metal progressif. Certes, tout n'est pas réussi, il y a quelques titres servant aussi de remplissage notamment dans le 2ème CD mais dans l'ensemble, l'objectif est atteint.
Therion est un excellent groupe avec de très bons musiciens et chanteurs lyriques et Christofer Johnsson mais pas que, Kristian Niemann le bassiste également, montrent tout leur talent de compositeurs et d'artistes. Non seulement on retrouve au gré des titres la patte de Therion mais on s'étonne que ce soit bien eux à l'écoute d'un Wisdow and the Cage ou encore Trul, Path of Arcady, the Falling Stone et c'est ca qui est génial. Therion sait tout faire. Le dernier titre Adulruna Redibiba qui dure 12 minutes en est la synthèse parfaite avec toute une palette de couleurs Heavy Metal mélodique et progressif.