Après nous avoir (encore un fois) annoncé la fin de groupe, Robert Smith revient en cette année 2001 avec un nouveau "Greatest hits". Quoi, encore un best-of? The Cure avait pourtant déjà été compilé à deux reprises: "Standing on a beach - The singles" qui couvrait la période 78-86 et "Galore" celle allant de 87 à 97. Oui, mais une époque où les playlists n'étaient pas de mise, comment faisait-on pour avoir "Boys don't cry" ET "Just like heaven" sur le même disque? Si l'argument pouvait paraître mince aux yeux des fans, l'objet restera finalement dans les annales, car nettement plus disponible en rayons à l'heure actuelle que ses deux prédécesseurs.
"Greatest hits" condense donc vingt-deux ans de succès en dix-huit morceaux, dont deux inédits (on y reviendra plus tard). Des tout débuts, ne subsisteront que "Boys don't cry" et "A forest", et on passe vite aux trois singles de "Japanese whispers", puis à "The head on the door". "Just like heaven", "Lullaby", "Lovesong", "Friday I'm in love", nul ne manque à l'appel. "Wrong number" fait doublon avec "Galore" et aucun morceau de "Bloodflowers" n'est présent, car aucun single n'en avait été extrait.
Passons donc aux deux inédits: "Cut here" est un morceau à l'humeur "sadhappy", à la ligne de basse caractéristique et au refrain bien senti, avec un zeste de rythme électro, pas le meilleur morceau du groupe, mais assez réussi tout-de-même. "Just say yes" ne connait pas le succès de son prédécesseur. Malgré les touches électro-hindoues, le morceau, en duo avec Saffron, la chanteuse de Republica, ne fait pas mouche et clôture de manière assez pénible le disque.
Au final, "Greatest hits" est une compilation assez réussie qui tombera à point pour convertir une horde de nouveaux fans aguerris par des groupes comme Placebo. Même si le dernier morceau est plutôt raté, ce disque reste un bon condensé de la carrière du groupe jusque là.