Au Danemark, ils ont une spécialité culinaire à base de saucisses cocktail trempant dans une vague soupe aux ingrédients indéterminés.

A priori, ça semble peu ragoutant, voir carrément dégueulasse.

Mais il s’avère que non. Contre toute attente, cette chose est relativement bonne et se mange avec plaisir. Comme quoi, ce qu’on dit sur les apparences est parfois vrai.

Michael Poulsen, lui, il a la voix d’Elvis le King et aussi sa banane. Il a sous cette banane une sale tête de Danois (parce qu’il est danois) attardé. Le genre qui sourit constamment d’un sourire malsain. Dans la vie, il aime le rock ’n’ roll des grandes années. Il aime aussi le heavy metal et en particulier Metallica période Load / Reload.

Michael Poulsen décide de créer de la musique pour la vendre et s’entoure de quelques copains. Il se dit qu’il va s’exprimer en mêlant ses diverses passions pour donner naissance à un genre nouveau. Elvis-metal ? Volbeat le nom du groupe.

A priori ça semble carrément dégueulasse.

(Sauf pour la banane, signe extérieur universel de bon goût.)

Mais il s’avère que non. A l’instar du plat danois sus cité, Volbeat est surprenant. Le mélange des genres est réussi. Il y a l’énergie du rock ‘n’ roll, la puissance du metal, de l’inspiration, beaucoup d’idées.
Certes, c’est souvent simpliste, parfois un peu lourd car l’album est long, mais il y a de beaux morceaux de bravoure (Guitar gangsters, Hallelujah goat, Maybellene,…) et une fraicheur dans le ton qui fait du bien.
L’originalité est vraiment au rendez-vous, Volbeat ne ressemble à personne d’autre et c’est tout à son honneur.
Tout cela s’effondrerait malgré tout comme un château de carte s’il n’était porté par la voix de Poulsen, unique, puissante, surprenante.

Volbeat fait partie de ces artistes « coup de cœur ». On aime ou on déteste mais impossible de leur reprocher de jouer la carte de la facilité. Il est rassurant de constater que certains tentent encore d’innover, de proposer quelque chose de nouveau musicalement.
Merci à eux.
-IgoR-
7
Écrit par

Créée

le 6 mars 2014

Critique lue 349 fois

11 j'aime

-IgoR-

Écrit par

Critique lue 349 fois

11

D'autres avis sur Guitar Gangsters & Cadillac Blood

Guitar Gangsters & Cadillac Blood
Jean-francoisBohémie
8

Bien particulier...

Je dois l'avouer, la premiere fois que j'ai entendu Volbeat, instinctivement j'ai sursauté . Un semblable de Elvis sur une guitare dansante. QUOI??!?! Et puis la distortion embarque , les...

le 4 avr. 2016

2 j'aime

Guitar Gangsters & Cadillac Blood
GuillaumeL666
8

Le début de ma route avec Volbeat

Je connaissais ce groupe danois de nom, et là c'est décidé, je vais rattraper toute leur discographie : j'ai adoré cet album. C'est très pêchu, le son est impeccable et les mélodies sont au...

le 22 mars 2021

Guitar Gangsters & Cadillac Blood
diegowar
7

Critique de Guitar Gangsters & Cadillac Blood par diegowar

Volbeat raffine sa formule et on a ici un album avec quasiment que des bons morceaux, très agréable. Intro (End of the Road) : 6 Guitar Gangsters & Cadillac Blood : 7 Back to Prom : 7 Mary Ann's...

le 2 août 2013

Du même critique

Les Lumières de la ville
-IgoR-
10

Big City Lights

Il est facile de réduire ce City Lights à sa bouleversante scène finale. Elle le vaut bien cependant tant elle se fait la synthèse de ce que le cinéma muet a de meilleur. L’absence de parole est...

le 3 avr. 2014

69 j'aime

13

The Big Lebowski
-IgoR-
9

De temps en temps y a un homme...

Avec ce film, j'ai découvert l’œuvre des frères Coen. Il reste à ce jour l'un de mes favoris. Jeffrey Lebowski (Jeff Bridges), qui se fait humblement appeler "Le Duc", est un fainéant de première...

le 24 nov. 2013

57 j'aime

13

Les Premiers, les Derniers
-IgoR-
8

Feu ! Chatterton

Un ciel sombre, chargé. Au travers filtre un mince rayon de soleil. Bouli Lanners pose l’esthétique qui habillera son film d’un bout à l’autre. Un poing sur la table. Puis il pose ses personnages. Un...

le 30 janv. 2016

56 j'aime

26