L'histoire d'Angelcorpse commence au début des années 90 alors que Pete Helmkamp est dans le groupe Order from Chaos et Gene Palubicki a quitté son pseudo-groupe Impiety -américain, celui-là.
Après la première séparation d'Order from Chaos en 1995, Angelcorpse prend forme et enregistre une première démo qui fait déjà parler d'eux dans l'underground.
Pour preuve, leur premier album, ce "Hammer of Gods"(1996), sort sur le label français Osmose.
Les deux compères canalisent ici leurs influences brutal thrash et black bestial -l'influence de Possessed et Kreator étant largement suggérée par les reprises de "Burning in Hell" et "Pleasure to kill" en bonus de la version remasterisée par Jim Morris en 1999-, en vénérateurs de Blasphemy qu'ils sont.
C'est donc à un black/death bestial et brutal auquel on a affaire, rapide et furieux, porté par la voix démoniaque de Pete Helmkamp, agrémenté des solos wah wah-vibrato-tapping toujours pertinents de Gene Palubicki, les blasts implacables de John Longstreth (futur Origin et Gorguts) et la guitare rythmique infatigable de Bill Taylor (tout juste sorti de la formation death technique Xenomorph).
Angelcorpse a mis un bon coup de pied au derrière de la communauté death metal qui commençait à s'enliser dans la médiocrité avec une musique ultra rétrograde mais incroyablement énergique.
Au même titre que le "Black Force Domain" de Krisiun, qui misait avant tout sur une ambiance malsaine au possible au détriment parfois d'une technique irréprochable.
Véritable hommage au war metal, tant dans la bestialité que la linéarité de son propos, "Hammer of Gods" propulse Angelcorpse dans la cour des grands du death metal avant la tornade des "Exterminate" et "The inexorable", deux galettes absolument cultes qui montreront un groupe capable d'évoluer dans sa régression.