Vertigineux
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Steven Wilson revient avec un 4ème album solo, nommé « Hands. Cannot. Erase. » Et ce que l’on peut déjà dire c’est : « Ouah ».
Steven Wilson a réussi à faire son petit bonhomme de chemin en voguant entre plusieurs projets musicaux, mais c’est avant tout avec Porcupine Tree qu’il s’est fait connaître et qu’il a relancé une vague de démocratisation du Rock Progressif. Le guitariste-chanteur-bassiste-claviériste et ingénieur du son anglais a du talent, que ce soit avec son groupe ( que l’on attend depuis un moment) ou en solo, il a toujours su exploiter d’excellentes idées et créer surtout son « Son » que ce soit en groupe ou pour ses projets solo.
Hands. Cannot. Erase. se pose comme un de ces meilleurs albums solo. Déjà que son précédent album The Raven That Refused to Sing (and Other Stories) était déjà d’une force et d’une créativité fantastique. Steven Wilson sait avoir un son mais également de gérer les ambiances de ses chansons, la mélancolie, la colère, la tension : c’est un bon.
Le début de l’album est prodigieux, l’enchaînement de First Regret avec 3 Years Older est impeccable. Le premier morceau teinté d’une légère guitare et d’une nappe de synthé douce nous ouvre doucement l’univers de Steven Wilson. Jusqu’à la douce explosion progressive de 3 Years Older, tantôt mélancolique, tantôt très entraînante. Mais Steven Wilson, c’est un artiste éclectique qui fait aussi dans la pop-rock ou rock alternatif avec des morceaux comme Hand Cannot Erase, véritablement entraînant, et mélodiquement impeccable.
Mais la suite est déchirante. Perfect Life est de loin une des chansons que je préfère, chargée de mélancolie, d’émotions, de douceur. Sur un rythme très métallique et une ambiance aérienne digne des premiers Porcupine Tree, on s’envole avec la voix féminine nous contant son histoire, jusqu’à l’arrivée de la voix de Wilson : « We have got… We have got the perfect life » chargée de mélancolie. J’en frissonne encore…
Routine est tout aussi mélancolique mais beaucoup plus rock dans sa démarche et dans ses sonorités, racontant la routine de notre vie après un drame. C’est encore une fois, beau à en perdre ses oreilles. Et des frissons, encore des frissons devant tant d’émotions…
Pour éviter de nous endormir, la chanson Home Invasion arrive, tambour battant, beaucoup plus brute, mais également (bien que teintée de sonorité métal) étrangement jazzy. C’est très agréable de tomber sur autant de genres différents dans un même disque ! Regret #9 est la suite logique de Home Invasion, mais avec un solo à nous arracher les yeux. On s’en l’inspiration "Floydienne" de Wilson, elle est assumée, et même on pourrait dire que c’est un hommage tant c’est beau.
Transcience calme à nouveau le jeu, sur un morceau un peu plus acoustique, qui n’est pas indispensable à l’album mais qui fait tout de même du bien pour se reposer du solo précédant et pour se préparer pour ce qui va arriver, comme une pierre angulaire de l’album : Ancestral.
Ancestral hypnotise dans son intro, mais défoule dans le reste de sa longueur (13 min 33). Véritable ode progressive, Steven Wilson marque la terre du rock par sa créativité.
L’album se clôt sur Happy Returns et Ascendan Here On… . Le premier étant une bonne ballade pop-rock qui sera sublimé par la dernière chanson. Celle-ci sera la dernière brique de l’édifice que représente Hands. Cannot. Erase.
En Supplément: la pochette est belle.
Créée
le 1 avr. 2015
Critique lue 452 fois
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