Tout d’abord, il est important de signaler qu’il y a ici tromperie sur la marchandise : Sur la pochette, les termes de « Sean O’Hagan and Friends » ou « Sean O’Hagan and Guests » auraient été plus appropriés que « High Llamas » où le noyau dur en entier du combo n’intervient que sur « Stone Cold Slow ». Pour les novices, il est composé (en plus de O’Hagan) de Rob Allum à la batterie, John Fell à la basse et Marcus Holdaway aux claviers… Ce dernier étant ici cantonné aux chœurs, ce qui peut laisser quelques inquiétudes avant la première écoute de l’album.
Le morceau d’introduction « Hey Panda » met tout de suite dans l’ambiance : le curseur est à fond sur les bidouillages électroniques, mettant à défaut les instruments « traditionnels » présents et le talent indéniable de mélodiste du maître à penser Sean O’Hagan. La suite des morceaux est dans la même logique, mettant également à contribution l’une des pires saloperies qu’ait engendré le monde moderne : l’auto-tune !
Parmi les « friends », nous avons un invité de choix du nom de Will Oldham. Mais il arrive comme un chien dans un jeu de quilles, avec deux chansons pop-soul insipides et son chant déformé par moment par ce que vous savez.
Heureusement émergent quelques pépites : « Stone Cold Slow » (c’est normal, il y a les High Llamas au complet), « Toriafan » et son surprenant final, « Sisters Friends » pour la belle participation de Rae Morris, et « The Grade » pouvant rappeler les Beach Boys de la fin des années 60.
NB : À découvrir cet excellent interview de Sean O'Hagan, notamment sur les raisons de moderniser sa musique avec cet album.