Hot in the Shade
5.5
Hot in the Shade

Album de KISS (1989)

C'est pas parce qu'il y a moins de synthés que l'album est meilleur.

Hot in the Shade est le deuxième album est être produit uniquement par le duo Stanley/Simmons, le précédent étant Asylum. Mais si Asylum est pour moi une réussite, ce nouvel opus est désastreux. Parce que oui, KISS a réussi l’exploit de faire pire que Crazy Nights et d’ailleurs je peux vous gâcher le suspense ce sera leur pire album tout court. Bon je sais bien que les avis divergent, certains diront que The Elder ou encore Unmasked sont bien pires. Mais c’est faux ! Malgré leurs défauts ce sont de bons albums, pour Hot in the Shade c’est loin d’être le cas. Heureusement l’album s’est moins bien vendu que Crazy Nights, pour une fois que le public comprend que l’album est réellement mauvais…enfin bon il a quand même obtenu un disque d’or aux Etats-Unis.
On reste toujours sur la formation Bruce Kulick/Eric Carr. Mais on voit aussi l’arrivée du petit Tommy Thayer sur certaines chansons, à savoir qu’il rejoindra officiellement le groupe au poste de guitariste sur à partir de 2002 mais ça c’est pour plus tard.


Je crois que la pochette est sensée être drôle avec son Sphinx affublé de lunettes de soleil. Sauf que non, c’est juste ridicule et ça ne colle pas vraiment avec KISS. En plus de cela, il y a étrangement un tampon de la poste ?! Pour je ne sais quelle raison !


L’album commence bien avec Rise to It, même si l’intro acoustique est complètement pompée sur Bad Seamstress Blues/Fallin’ Apart at the Seams du groupe Cinderella. Mais bon mis à part ça c’est une très bonne chanson de Paul Stanley, en plus il chante en partie avec Simmons ce qui lui donne un côté KISS des années 70 malgré son instrumentation plus 80s. C’est entêtant et franchement bien mieux que la chanson Crazy Nights qui ouvrait l’album précédant. De plus le clip a une très bonne idée de se moquer du principe que le groupe a abandonné le maquillage. Gene trouve que c’est débile alors que Paul insiste sur le fait que la musique restera la même quoi qu’il se passe.
Simmons enchaîne avec Betrayed qui manque clairement de punch ou du moins ça sonne faux quelque part. Je ne saurais dire quoi exactement mais le titre n’a rien de marquant et reste totalement oubliable.
Paul ne fait pas mieux avec Hide Your Heart, c’est pire même ! Tout de suite on entend la pâte Desmond Child, qui ne colle vraiment pas avec KISS. Il y a en particulier deux choses qui m’énervent ici. D’abord ce petit synthé discret qui se fait passer pour un piano mais qui rend les choses factices, un peu comme de mauvaises images de synthèse. Mais c’est surtout le refrain qui me gonfle. En lui-même ça passe mais il est tout de suite suivi par un ridicule « ah ah ah ah, hey hey hey, tu tu tu tu tu tu tu tu ! ». Comme si le groupe croyait que le public allait chanter en chœur cette partie. Le truc con en plus c’est qu’il existe quatre autres versions toutes interprétées par d’autres groupes, même si elle est co-écrite par Paul Stanley. La première version est par Molly Hatchet, c’est tout aussi mauvais. Ensuite vient la version Bonnie Tyler qui lui va mieux mais c’est toujours insipide. Etrangement Ace Frehley a aussi eu sa version, mais en fait sa version est vraiment excellente. Et il reste une certaine Robin Beck…on dirait Bonnie Tyler en moins bien…oui apparemment ça existe ! Un énorme paragraphe juste pour dire que cette chanson est pourrite.
Gene ne sauve pas les meubles cette fois-ci, Prisoner of Love est tout simplement inintéressante.
Dès l’intro c’est évident que Ready My Body va être catastrophique avec sa cowbell à la con. Paul Stanley ici ne se gène pas pour pomper sur Def Leppard, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose en plus. Au moins il a copié sur l’une des meilleures chanson du groupe Pour Some Sugar on Me. Mais c’est loin d’être la meilleure de KISS, même si c’est rigolo parce que c’est con.
Love’s a Slap in the Face co-écrite par Gene Simmons et Vini Poncia n’est pas non plus une grande chanson. Mais ce n’est pas la première fois qu’on voit Poncia, il avait produit Dynasty et Unmasked, sauf qu’on est loin du niveau de ces deux albums sympathiques.
Il fallait bien un power-ballade pour cet album et c’est bien entendu Stanley qui s’en charge avec Forever. Un single qui sera leur plus grand succès depuis Beth, treize ans auparavant. C’est assez efficace je dois bien l’avouer mais c’est vraiment kitsch, on dirait un peu du Michael Bolton. Comment ? Ah et bien en fait Forever est co-écrit justement par Michael Bolton et Paul Stanley. Des fois je devrais me taire…
Silver Spoon est encore une chanson inintéressante signée Paul Stanley…je n’ai rien de plus à dire.
Cadillac Dreams est un titre étrange de la part de Gene Simmons et même du groupe tout entier. Il y a un côté un peu Rockabilly, du moins pour du KISS. J’aime bien enfin peut-être ? J’ai quelques difficultés à me prononcer ici. Il y a de bonnes choses mais ça semble un peu trop marqué par l’époque, ça aurait été mieux sur l’un des albums des 70s.
King of Hearts est encore une chanson inintéressante signée Paul Stanley…tiens j’ai déjà lu ça quelque part.
The Street Giveth and the Street Taketh Away a un titre a ralonge, merci Gene pour titre chiant à prononcer. Enfin bon, le titre est aussi chiant que la chanson finalement.
On sombre à nouveau dans les clichés des années 80 avec You Love Me to Hate You de Paul. Je commence à en avoir plus rien à foutre de ses chansons en fait, du moins sur cet album.
ENFIN UNE BONNE CHANSON ! Et comme par hasard c’est Gene Simmons qui se charge de Somewhere Between Heaven and Hell. La chanson fait très période Animalize/Asylum, ce qui est une bonne chose selon moi. Le riff principale est marqué et le refrain aussi, je n’ai que des compliments à lui donner.
Mais la surprise vient de Little Caesar chantée par Eric Carr ! Alors là ça fait plaisir de l’entendre car le petit Eric a une très bonne voix entre un Peter Criss qui chanterait bien et un Paul Stanley des grands jours (et oui il était réellement pas très grand). Il faut de suite le dire c’est la chanson qui sauve l’album, si elle n’était pas là je ne verrais honnêtement aucun intérêt envers Hot in the Shade.
Malheureusement Gene Simmons voulait terminer l’album avec Boomerang, une chanson rejetée de Crazy Nights. Et je ne veux pas être méchant mais il aurait mieux fait de la jeter définitivement à la poubelle. Elle sonne faux, complètement faux, comme si chaque instrument jouait son propre truc et par-dessus tout Gene chantait lui aussi autre chose. Ah c’est complètement raté, c’est dommage parce que la chanson précédente était cent fois mieux !


J’avais prévenu au tout début de la critique, ainsi que sur celle de Crazy Nights, que c’était un album complètement foireux. Et je changerait pas d’avis, autant je trouve Crazy Nights plus que bancal, Hot in the Shade est un véritable désastre. Malheureusement KISS souffrira quelque temps après sa sortie d’un drame majeur. Mais comme toujours cette histoire sera pour l’album suivant.


P.S. : J’avais encore plus peur que pour Crazy Nights, je croyais vraiment de n’avoir rien à dire…finalement ma critique est encore plus longue !?

Hairy_Cornflake
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le 14 nov. 2014

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