Premièrement, sachant qu'on a affaire avec un type, du niveau de Edgard Varèse et/ou Igor Stravinsky, je tiens à préciser que Frank Zappa n'est pas un musicien pour les personnes qui ont peu de patience car étudier l'étendue des œuvres de Zappa ( ici, Hot Rats) serait comparable à étudier et analyser les films de Stanley Kubrick ou les œuvres de Pablo Picasso.
Deuxièmement, je tiens à donner un grand merci à Frank Zappa pour avoir tellement contribué à l'univers musical, pour avoir était parmi les plus grands pionniers de la musique (xenochrony, téchniques,etc...), probablement le musicien le plus prolifique de l'histoire et pour m'avoir donné une raison d'être qui je suis, vraiment! Bref, Zappa, si vous l'avez pas deviné, c'est mon musicien et artiste préféré mais, ça on s'en fou... Non, j'aime tellement Zappa que je veux justement parler de Hot Rats.
Hot Rats classe Zappa parmi les instrumentistes les plus novateurs de son époque. Il a d'ailleurs toujours su choisir avec subtilité, chacun des modes d'expression destinés à enrichir son vocabulaire téchnique. Parfois on retrouve certains accents de guitar Slim, de Johnny guitar Watson ou de Wes Montgomery, mais Zappa pousse très loin le métissage des styles. La virtuosité de son jeu et son univers mélodique, en improvisation, prennent toute leur ampleur sans jamais être assimilés à un style particulier. Dans "Willie the Pimp", c'est encore plus évident, le(s) solo(s), ainsi que les riffs de violon et les textes chantés par Captain Beefheart, constituent un moment fort de le saga zappaienne. Captain Beefheart ne participe qu'a ce seul titre mais il y excelle dans le rôle d'un proxénète cynique... Avec l'aide de Ian Underwood, de Shuggie Ottis à la basse ( le fils de johnny otis) et de ron selico à la batterie, il grave "Peaches en Regalia", une pièce mélodique superbe, qui va contribuer à faire de "Hot rats" l'un de ses disques les plus célèbres. "Little Umbrellas" et "It Must Be A Camel" possèdent les même qualités mélodiques mais plus intimistes et jazzy. "The Gumbo Variations" rappelle les prouesses improvisées des mothers of invention sur des trames rythmiques plus funky et des solos au violon et sax alto de Jean-luc Ponty et Ian Underwood qui déchirent la fabrique de l'espace-temps. Puis enfin, "Son of Mr Green Genes" morceau que je considère comme apothéose de l'album. Le succés de hot Rats avec sa mémorable pochette, où l'on aperçoit le haut du visage de miss Christine des GTO's, fait encore le bonheur de Warner.
Voila, donc merci Zappa, merci pour ta famille pour continuer à sortir 2 à 3 de vos albums par année (alors que sa fait à peu près 20 ans que vous êtes mort...), si seulement lui ( le bon vieux Franky) et plus d'artistes comme lui pourraient encore être en vie aujourd'hui, on vivrait dans un monde meilleur mais justement, ne perdons pas espoir les amis, oser devenir des Frank Zappa, le monde en à besoin!