Son pour son jouissif

L’adrénaline, relâcher sa bête, l’addiction à tâcher le sol de sang, tuer. Difficile de se salir les mains quand on tient simplement une manette. Et y’a pas moyen d’arrêter. Hotline Miami est prenant, beaucoup trop. C’est un alcool vidéoludique de plus de 40°. Il est coriace sur le fond de la gorge jusqu’aux gencives, mais il n’en reste pas moins trop bon. Il lui reste encore 60° pour atteindre les 100° de l’extase. Ces 60 degrés manquants, vous les trouverez dans la bande sonore.

L’électricité, elle nous dirige à travers les nerfs. Elle est vive, brute et concrète. Elle nous fait frémir et ressentir. Vous voyez où je veux en venir ? C’est le choix musical. La musique électronique est quasi charnelle. Telle une impulsion nerveuse, l’électrique bande-son de Hotline Miami rajoute une couche sur nos pulsions à jouer au tueur. Les développeurs l’ont su. Alors, ils ont opté pour le genre de l’électronique.

Pour les laïcs du coin, c’est l’un des types de musique les plus riches et variés qui soient. Concrètement, les messieurs de Dennaton Games ont su où ils allaient. Miami ? Les années 80 ? Voici un joli cocktail de synthwave au doux goût de nostalgie et frénésie. Mais ce n’est pas tout. On ne quitte pas la magnifique Miami sur cette seule note synthétique. Un zeste supplémentaire d’électro, de trip hop et de noise rock et hop ! On obtient le parfait mélange d’un profond voyage auditif dans la Cité Magique des eighties.