Les patrons du hardcore mélo sont de retour après 12 ans sans skeud et la bonne nouvelle c’est que ce cher Milo a quitté son taf de nerd biochimiste pour se consacrer pleinement à la musique pour la première fois de sa vie à... 53ans. Aucun changement pour les plus vieux ados du monde, on reste dans ce punkrock super tubesque joué comme seul eux savent le faire, dans la lignée de ce qu’ils font depuis Everything sucks en 1996, rythmiques tendues, mélodies pop, basse galopante joué aux doigts, guitare nerveuse et relents de hardcore 80. C’est super rare que l’intégralité des membres d’un groupe ait un jeu si personnel, à part eux et peut être le Black Flag de 84, je vois pas d’autre exemple en fait. En parlant de Black Flag je regrette que le groupe ne tente plus de morceaux progs/jazz/je sais pas quoi comme l’hallucinant Schizophrenia sur le LP All de 1987. Par contre les mecs ne restent pas enfermés dans leur formule pour autant et cet album apporte son lot de nouveautés comme le très surprenant sing-a-long très No Idea Records sur la fin de Smile. Preuve qu’ils sont encore connectés à ce qui se passe aujourd’hui (Milo citait notamment Pears parmi ses groupes préférés dans une récente interview), après tout c’est comme ça qu’on évité de veillir en fait. Les lyrics quand à elles sont assez touchantes, les gars sont conscients de leur age avancé et les thèmes s’en ressentent, notamment sur le très fun No Fat Burger qui parle de problèmes de santé liés au sale patrimoine génétique de Milo. Issu de la même session tu peux chopper également SpazzHazard soit 5 titres de la même session pile dans la même lignée avec un Grindstone agréablement bien hardcore, le tout sur un 12” bien trop reuch mais bon, ça va parce-que c’est eux...