Behemoth, un groupe qui divise ses trve fans depuis quelques albums. D'un côté ceux cherchant une redite des débuts de leur carrière il y a de ça plus de 20 ans; de l'autre, les amateurs de la version moderne de ces dix dernières années.
Si vous êtes un amateur de la première période, fermé à un évolution plus nuancée en terme de musique extrême: passé votre chemin. Déjà que les fans d'Evangelion peuvent l'avoir mal...
Par contre, si vous appréciez les ambiances sombres et l'atmosphère plus éthérée d'un black metal progressif, le tout greffé sur un bon gros death metal: cet album est fait pour vous.
Car oui, Nergal, la tête de la bête, a été écouté ce qui se fait de par le monde, que ce soit dans la relecture actuelle d'un post black à l'américaine, certains parlent de Ghost (mais perso je ne trouve pas, Ghost est loin d'être le centre du monde, il faut arrêter de les citer à tout bout de champ), ou d'autres styles de metal moderne, Rom 5:8 a des relents de Gojira de par cet alliage de rythmique et d'harmonies sur son couplet, le tout accompagné de cette voix au flow s'éloignant des standards du groupe polonais.
S'il y a bien un single qui a divisé c'est Bartzabel, morceau très posé pour le groupe rappelant la construction d'un Blow your trumpets sur le précédent album, certains le jugeant trop soft.
D'autres lui trouvant la vertu de faire respiré le track listing de cet opus et de par l'occasion, mettant en valeur des parties plus puissantes, extrêmes.
En résumé, on a affaire à un album assez varié pour le style et le groupe, possédant des morceaux allant vers toujours plus de simplicité dans l'écriture du riff et de la structure pour tendre vers une efficacité redoutable dès la première écoute.
C'est peut être cet aspect de l'évolution du groupe (rappelant celle de Septic Flesh bien que le style ne soit pas le même, mais la façon de faire), qui peut parfois déplaire à certains: aller vers l'évidence, une musique moins élitiste, l'essence du rock n roll du diable.