Auri aura mis du temps à faire son petit bonhomme de chemin. Fondé en 2011, le trio composé du prolifique Tuomas Holopainen, de l’angélique Johanna Kurkela et du multi-instrumentiste Troy Donockley n’avait jusqu’ici sorti qu’un unique album éponyme en 2018, ses membres étant occupés par leurs projets de plus grande ampleur. Trois ans plus tard, en septembre 2021, ce que l’on pourrait appeler le petit frère de Nightwish et son label Nuclear Blast présentent un second brûlot, II - Those We Don’t Speak Of. Au crépuscule de l’été, Auri nous plonge une nouvelle fois dans un univers nocturne fait de mélodies éthérées et d’envolées poétiques, à la frontière entre sommeil et rêve…
Imaginez une forêt enchantée ; au milieu de cette forêt, une douce clairière ; au milieu de cette clairière, un feu de camp. Autour de ce feu de camp, une femme et deux hommes vous invitent à découvrir les histoires de « ceux dont on ne parle pas ». Vous avez à peine fermé les yeux que parvient à vos oreilles le son d’une voix cristalline accompagnée d’instruments à cordes, dans une ouverture éponyme tout en douceur. Cette même douceur se retrouve dans le conte suivant, The Valley, où les flûtes et les autres instruments de Troy Donockley se joignent aux cordes sur un air dansant.
Forts de leurs expériences, au sein de Nightwish pour Tuomas Holopainen et Troy Donockley, dans la pop acoustique pour Johanna Kurkela, les trois musiciens tirent le meilleur de chaque monde pour l’insuffler dans un projet commun. Ainsi associent-ils la solennité des orchestrations à la tendresse des mélodies folk, sans chercher à s’attribuer une étiquette en particulier. Chaque titre a droit à sa montée en puissance suivie d’un decrescendo, dans une structure qui, certes ne change presque pas, mais conserve son efficacité.
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