Trash Porn, Dirty Wonderland and Brune Dolls
Alice Glass, l'ange cocaïnomane, pose sa main de porcelaine sur la notre pour ne plus la lâcher et nous introduire dans son univers abyssal le temps d'un album.
Les visions se succèdent : pestiférés implorants, enfants baignants dans des lacs de Kérosène, rivières d'alcools, citadelles imaginaires, porno Super 8, mages noirs diabétiques, décharges de chair, transhumanistes aliénés, Asiles tentaculaires, papillons bleus, tempêtes de poussières, rave party pour poupées blafardes.
La noirceur et les cyborgs de Dantec, le dessin glauque et délabré d'Enki Bilal.
Mais par dessus tout la folie douceâtre de Lewis Carol , car c'est bien une vision qui lui est propre d'une certaine forme de Wonderland que nous offre le duo torontois.
L'inspiration Witch House étant évidente, le groupe s'offre le luxe de terrasser la concurrence en offrant au genre sa quintessence, tout simplement.
Au même titre que je n'ai pas peur d'affirmer que cet album est aussi meilleur du groupe : ils portent non seulement à maturité leur sonorités électroniques, trash et punk, mais aussi leur univers si distinctif.
L'album , très homogène , se vit à la manière d'un trip halluciné dont "Child I Will Hurt You" nous fais sortir mielleusement, contrastant singulièrement avec la violence céleste déversée tout le long du voyage.
Les aventures de la Poupée droguée et du Mage au nez proéminent continuent...
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