Après l’accident de la N 89, Murat revire de bord, non à 180°, mais à 90. Une voie entre son groove folk félin bien à lui, installé depuis dix ans maintenant, et les sons dans l’air du temps qu’il pouvait prendre à son compte dans les années 90, façon Le manteau de pluie ou Dolorès. Murat a beau parler de hip-hop, de Franck Ocean comme nouvelles influences, impossible de sentir l’ombre de ces soi-disant influences sur Il Francese, qui développe une électro-pop parfaitement singulière, touchante, versatile, et livre en fin de bouche un des plus beaux morceaux de l’Auvergnat, dépouillé en piano-voix : « Je me souviens ».