Résultat de l'expérimentation d'instruments mis à la disposition de l’artiste entre 2019 et 2022, ce nouvel album de Mogard à quelque chose de plus modeste que ses précédents.
Avec 3 morceaux pour un total de 42 minutes, il serait un euphémisme de dire que In A Few Places Along The River prend son temps.
La structure des morceaux étant relativement similaire, arrêtons nous sur le premier pour les besoins de cette critique.
Aves des drones flous qui pourraient évoquer l'ambiance nocturne troublante de David Lynch, «Against a White Cloud» s’ouvre progressivement sur quelque chose de moins fantomatique dans un rugissement fumant et grondant de puissance élémentaire étroitement maîtrisée.
Au risque de me faire lyncher par les fans du monsieur, In A Few Places Along The River est un album ambigu pour lequel je décèle un contrôle indiscutable de la combustion lente tout en étant beaucoup moins enthousiaste pour son côté sans hâte et austère.