Octobre 2007, Toulouse : j'écoute The Bends et Ok Computer en boucle, j'apprends certains titres à la guitare, Marvin le Paranoid Android est mon wallpaper... : Radiohead ne m'obsède pas mais presque.
J'attends avec impatience leur prochain opus (à l'époque, je n'étais pas fan du dyptique Kid Amnesiac et n'appréciais que quelques titres de Hail to The thief).
Octobre 2007, sur un site musical (surement Metalorgie ou autre) je lis que celui-ci est disponible en téléchargement légal! Une première (?) à l'époque et un concept on ne peut plus jouissif pour le consommateur de musique délaissée par les radio que je suis. Un gros doigt d'honneur au Majors : Donnez ce que vous voulez! ( Bon, j'avoue que je n'ai rien donné en échange mais depuis, j'ai acheté le CD ) Courageux? Pas tant que ça parce qu'on peut se le permettre quand on s'appelle U2 ou Radiohead. Culotté? Assurément!
Premier constat : l'album est court, seulement 10 titres mais ce n'est pas une nouveauté pour le Quintet d'Oxford. Kid A comportait 10 titres contre 11 pour Amnesiac.
Première écoute : la claque. Aucun album de Radiohead ne m'avait fait cet effet dès la première écoute! Pas même le culte Ok Computer ni le genial Kid A. Radiohead tutoie la grace : c'est subtil, les textes sont beaux, la musique est un délice pour les oreilles et la voix de Thom Yorke (bien que certains la trouvent insupportable) atteint des sommets sur Nude ou Reckoner - un moment orgasmique en concert.
"You used to be alright... what happened?"
Ensuite, au fil du temps et comme un bon vin, cet arc-en-ciel se dévoile de plus en plus et laisse voir - ou plutot entendre - des nuances qui n'étaient pas évidentes. Comme le bon vin, il se déguste et devient meilleur avec le temps.
A n'en pas douter, Radiohead a frappé fort : d'abord musicalement en proposant encore une fois un album magistralement composé et exécuté, ensuite les esprits en créant le buzz autour d'un nouveau mode de distribution et en s'affranchissant du schéma traditionnel (encore une fois, c'est facile quand on s'appelle Radiohead...)