Nader Sadek est un artiste américain d'origine égyptienne ayant travaillé avec le groupe Mayhem notamment.
L'idée de son projet est de mettre en musique ses concepts.
Pour cela, il a réuni un line-up de superstars du metal:
Steve Tucker (ex-Morbid Angel) pour le chant, Rune Eriksen (ex-Mayhem, Ava Inferi, Aura Noir) pour la guitare, Flo Mounier (Cryptopsy) pour la batterie, Nicholas McMaster (Krallice) en bassiste de session pour cet album, poste actuellement occupé par Novy de Dies Irae.
En sus, d'autres artistes sont invités sur le disque, Attila Csihar en tête de liste qui compose en collaboration avec Nader Sadek l'intro et pose sa voix sur un autre interlude ambient. Par ailleurs, les solos de guitare sont joués par Destructhor (Morbid Angel), Mike Lerner (Behold... the Arctopus), Tony Norman (ex-Monstrosity, ex-Terrorizer). Travis Ryan (Cattle Decapitation) seconde Steve Tucker sur quatre morceaux.
La pochette attire d'emblée l'attention, avec son illustration -de Nader Sadek bien sûr- sombre et sobre, occupant une face entière du feuillet dépliable et loin des standards actuels en metal extrême.
Le concept des paroles se veut profondément anti-religieux et iconoclaste.
Musicalement parlant, c'est du death metal pur et dur, très inspiré de Morbid Angel période Steve Tucker. Les compositions sont d'une qualité rare avec une production parfaitement équilibrée (merci, Steve Tucker). En une petite demi-heure, une leçon de death metal est donnée par cette fine équipe de musiciens chevronnés qui, sans chercher à faire dans l'originalité, font ce qu'ils savent faire de mieux.
Pour pleinement appréhender le caractère et la force de cette œuvre, il me semble nécessaire de la prendre comme un tout entre musique, paroles, artwork, plus que pour un autre disque du même style ; je conseillerai même d'aller jeter un œil sur le site de Nader Sadek pour pouvoir y contempler ses réalisations.
Un projet ambitieux à la hauteur de ce qu'on pouvait en espérer, assurément.