Et un de plus, un! Inside Problems est à ajouter au catalogue musical de Andrew Bird, catalogue époustouflant, inégal parfois (bon j'ai pas tout écouté mais j'y travaille), somptueux très souvent. Andrew Bird : une audace, une aisance, un style reconnaissable à des kilomètres. C'est aussi un des grands noms de la scène folk actuelle et s'il m'accompagne depuis longtemps, c'est surtout avec le très très bien nommé My Finest Work Yet que j'ai officialisé cette chouette relation amusicalmoureuse avec notre petit oiseau from Chicago.
Si je devais résumer l'album, je dirais qu'il nous a gaté de sa folk tranquille et confortable, sans renouveau (supposé qu'on soit familiarisé avec les précédents albums de l'artiste), remplie de violon et d'airs sifflotés. Mais après tout, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs albums de folk. (???)
Faithless Ghost ou bien The Night Before Your Birthday dénotent légèrement dans le sens où Bird nous offre cette fois-ci des rythmiques un peu plus country ou indie rock (et rien de négatif là-dedans). Mais moi, j'aime le style Bird.
Donc forcément, mon coeur fond sur les symphonies magistrales de Underlands et le narratif de Eight raisonne en moi plus qu'il ne le devrait (Eight est par ailleurs la plus belle chanson de l'album). Bizarrement, les mélodies les plus entrainantes (Make a Picture, Atomized) ne m'ont pas vraiiiiment marqué (je recherche toujours l'effet Pulaski at Night) mais réveillent doucement la mélancolie certaine, fil conducteur d'un album joyeusement naïf. Insouciant et paradoxalement conscient, Inside Problems est un révélateur d'un itinéraire pour quiconque souhaiterait entreprendre un petit voyage au coeur de soi-même.