Je garde un souvenir intact et ravi du moment où un des titres de cet album me tomba dessus en 1989.
C'était à la radio, dans une émission pop-rock sur Radio Fr. Armorique, pour un top des meilleurs albums de cette année-là - l'animateur (excellent, passionné) estimait que puisqu'il l'avait découvert en janvier 89 seulement, et bien il avait bien le droit d'avoir sa place dans ce palmarès.
Ce titre était "(When You Wake) You’re Still In A Dream".
Adhésion immédiate !!
Suite à quoi j'ai acheté, et écouté en boucle cet album.
En attendant de le faire deux ans plus tard avec Loveless...
Et je suis d'accord avec l'idée (celle émise par Yoth par exemple) que ces deux albums se complètent heureusement, l'un étant le prolongement de ce qui est déjà là dans le 1er, mais sans qu'il puisse être dénigré. Ni l'autre non plus.
Tous les titres ont une identité forte - dès le premier, qui laisse pantois (sa rythmique hachée, ses ruptures, ses déformations - une curiosité).
Certains titres se répondent, par leur particularités - douceur, brutalité, harmonies, ruptures, etc. - et sont répartis tout au long de l'album, ce qui -je crois- donne, malgré ces diversités, une sensation d'équilibre et une impression de grande fresque sonore, pleine de nuances - ce qu'est un peu moins Loveless, que j'aime tout autant.
Cupid Come comme d'autres titres sont autant de jalons posés vers Loveless, donc cette énergie et cette recherche sont déjà ici ; mais par exemple Lose my breath est une sorte de balade tranquille, sans saturation sonore, limpide ; Sueisfine est une sorte de tornade d'énergie, etc.
On trouve moins clairement ce genre de nuances dans Loveless (que j'aime tout autant)
Bref, les deux sont parfaits, qu'on les compare ou non : ils se répondent, se complètent, et pourtant s'affranchissent l'un de l'autre, abouti à leur manière tout autant l'un que l'autre. Au moins.