Deuxième album du producteur anonyme Brainwaltzera, ITSAME rassemble 17 compositions créées sur une période de quatre ans alors qu’il vivait entre Rome et Athènes.
Un album à l’approche "de type journal" dont chaque morceau représente soit des moments et des expériences très spécifiques, soit des sentiments et des révélations personnels plus larges durant cette période.
ITSAME se présente comme un album d’IDM et d’electronica qui ne peut éviter la comparaison avec Aphex Twin et Boards of Canada tant il sonne, au minimum, comme une référence à la braindance du passé, et au pire des cas, comme une copie de ces modèles présumés. Cela est certainement le plus flagrant sur le (très beau) morceau «brothers [drop mix]» qui semble tout droit sorti d’un EP des frères Ecossais de BoC.
75 minutes d’écoute qui couvre le spectre musical habituel du genre. De tendres nappes d’ambiant mêlées à du breakbeat («ITSAME [group hugg]») à de la rave underground des années 90 («Reptikon 7») en passant par de la bleep («a star is bored»). Heureusement, Brainwaltzera ne s’arrête pas là et dévoile une vision plus personnelle en explorant d’autres genres comme le post-rock spacieux («PROVE UR NOT A ROBOT»), une électronique plus inquiétante («re: laps (roll with iD)») ou encore des intermèdes de guitare acoustique captivantes («PROVE UR NOT A ROWBOAT [SKIPPER]’»).
Un album bourré de nuances qui contient tout ce que l’on peut apprécier dans la braindance et qui tente - avec plus ou moins de succès - d’emmener ce style vers de nouveaux horizons. Avec ITSAME, il semblerait que l’énigmatique Brainwaltzera soit en passe de devenir l'un des chefs de file de la braindance moderne.
Si vous n'avez que 3 morceaux à écouter : «ITSAME [group hugg]», «consent» et «brothers [drop mic]».