Il jouait du piano debout
Un album quasiment instrumental où Chilly Gonzales se pose derrière son piano et ses machines pour une nouvelle aventure dans le temps. Le canadien mélange sans vergogne Saturday Night Fever, Sébastien Tellier, Steve Reich, Daft Punk période Discovery, Giorgeo Moroder, Coolio, l'Italo Disco, le Disco tout court et bien d'autres choses encore moins recommandables. Le tout avec un mauvais goût totalement assumé peuplé de samples douteux, de vocoders gras, de boites à rythmes basiques, de rimes foireuses ("They say revenge is like sashimi. Best served cold, so shiver when you see me.") et de chœurs drogués.
L'album n'évite malheureusement pas quelques longueurs mais multiplie les éclairs de génie. On rit, on pleure, on s'extasie et on s'horrifie. Chilly Gonzales prouve une fois de plus que derrière le maitre de la parodie qu'il est se cache un sacré producteur et un putain de pianiste.