Ixaxaar
7.7
Ixaxaar

Album de Nox (2007)

Suite au départ de Jerry Brouwer et Wim van der Walk en 2002, Centurian disparaît.
Mais Rob Oorthuis et Oskar van Paradijs demeurent associés et montent un nouveau projet, censé s’orienter vers un nouveau son : Nox.


En pratique, dès le premier mini-album (Zazaz de 2003), pour lequel ils ont recruté le vocaliste de Prostitute Disfigurement Niels Adams et un certain Bob Dussel à la batterie, l’ombre de Centurian n’est pas loin : chassez le naturel…


C’est la branche d’Earache aujourd’hui disparue Wicked World (Hate Eternal, Decapitated, Anata, The Chasm) qui édite l’unique album longue durée de Nox, Ixaxaar, en 2007.
Pour dissiper les doutes qui pouvaient subsister quant à la parenté de Nox avec Centurian, Seth van Loo et Patrick Boeij rejoignent Oorthuis et van Paradijs aux postes qu’ils occupaient auparavant dans l’entité d’origine.


Une association qui s’avère à nouveau fructueuse, puisqu’Ixaxaar est une arme de destruction massive du même calibre que Liber Zar Zax : le riffing des deux guitaristes atomise tout sur son passage, net et sans bavure, secondé par une section rythmique tout aussi meurtrière et un Seth van Loo en grande forme. L’enregistrement est là aussi parfaitement clair et équilibré.
La formule est strictement la même depuis le début, mais l’inspiration d’Oorthuis semble intarissable.
Du furieux Choronzonic Chaos Gods au terrassant Zazaz, en passant par les frénétiques Zar Od Zamran et The Jesus Sect, Nox envoie son auditoire au tapis, cultivant le même death/black thrashy à la précision chirurgicale qui avait fait le succès de Centurian.


Un petit mot sur la pochette : le graphisme est l’œuvre de Pär Olofsson, dont la popularité au sein de la scène death metal (plus particulièrement brutal) s’est accrue depuis cette époque ; tout ce qui est écrit dans le feuillet est à l’envers, bon courage pour décrypter…


Une véritable leçon de metal extrême, inspirée des pères fondateurs Morbid Angel tout en faisant montre d’une force de caractère peu commune.
Le maléfice fait son œuvre à merveille et ce disque me paraît aussi essentiel que le précédent de Centurian.


Par la suite, un autre mini voit le jour en 2010, avant qu’Oorthuis décide finalement de revenir au patronyme initial, retrouvant le vocaliste Niels Adams (van Loo passe alors à la batterie, comme dans Severe Torture) sur l’album Contra Rationem sorti en 2013, à nouveau chez les Français de Listenable Records.


Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com

Man_Gaut
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le 22 janv. 2016

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Man Gaut

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