Je me souviens de cette album. Ce fut pour moi le premier disque de la Cure. J'ai appris quelques années plus tard qu'il s'agissait en fait d'un mini compilation qui regroupait des singles et des titres de Face B. Et franchement, ça aurait été dommage d'en être privé car à la réécoute, ça passe toujours bien.
Musicalement, Robert et ses potes sont sortis de leur dépressions et pour ma part, c'est franchement pas plus mal. La musique est plus agréable, plus lumineuse, plus mélodique. Il y a un coté définitivement plus Pop que par le passé et ça le fait bien. Pas de panique, c'est une Pop qui ne verse pas dans la soupe.
Par contre, je n'avais pas oublié que tout ça sonne bien kitch. La musique est toujours minimaliste et la guitare de Smith se fait bien discrète. Il y a beaucoup de sonorités électroniques sur tout les morceaux. Le Batteur Lol (oui oui lol) délaisse la batterie pour les claviers et en fout partout. Il faut dire que des claviers, on entend en fait quasiment que ça sur ce "Japanese Whispers". Il y a même des morceaux où il remplace carrément la batterie
Je me demande si ce disque ne sonne pas encore plus kitch que le premier Indochine, c'est dire le délire.
Sinon, il me semble qu'a cette période, c'est le peu le bordel au niveau du Line Up. Le bassiste d'origine Simon Gallup s'était barré et c'est Robert Smith qui tient donc la basse sur ce disque.
On trouve également Phil Thornalley à la contrebasse sur deux titres et enfin deux batteurs mais seulement sur quelques morceaux dont un certain Andy Anderson qui sera sur la totalité du prochain disque ("The Top"). Un musicien qui apporte, je trouve, beaucoup à la musique du groupe et qui aurait mérité de resté avec les Cure plus longtemps.
Au niveau du contenu mine de rien, ce "Japanese Whispers" contient 3 hits de bon niveau et assez populaire du groupe car souvent présents sur leurs Best Of : le très catchy " Let's Go To Bed" avec sa ligne de basse remarquable et le fameux "The Walk" bourré ras la gueule de claviers d'un autre âge. Enfin, le plus Jazzy et tout aussi voir plus efficace" The Lovecats" est le dernier hit de la galette.
Sinon, on retrouve le Cure atmosphérique et un peu dépriment des débuts sur "Just One Kiss" et sur "Lament" . Un titre mélancolique très chouette.
Le vaguement psychédélique "Speak My Language" n'est pas désagréable mais donne l'impression d'être une bonne démo inachevé. Quand à "The Dream" et "The Upstairs Room", c'est deux titres entrainent et sympas.
Au final, on se rend compte que le bilan est plutôt bon sur ce disque. C'est surtout au niveau de la forme que du fond que ça pêche un peu avec ses sons de synthés un peu trop omniprésent et daté.
6,5 arrondi à 7.