Il est de coutume d’être dur avec les groupes qu’on affectionne le plus, le fameux adage « qui aime bien, châtie bien ». Endstille est de ceux à qui on peut l’appliquer.
La formation allemande de Lars Wachtfels a touché la perfection du bout des doigts avec des albums comme Operation Wintersturm, Dominanz ou Endstilles Reich (mon préféré de leur discographie), albums incontournables dans ce style de black metal guerrier.
Hélas, depuis Verführer, l’inspiration et le génie des premiers albums n’est plus de mise et le groupe propose des albums toujours aussi personnels mais beaucoup moins passionnants qu’auparavant. Il manque ces hymnes qui ont fait leur gloire, des Monotonous (II, III), Jesus Christ, The One I Hate.
Kapitulation 2013 n’est pas l’album qui va faire remonter la pente à Endstille, c’est déplorable mais aussi assez prévisible.
Le riffing unique de Wachtfels est toujours là, c’est rassurant mais pas suffisant.
J’ai trouvé ce disque moins pénible à écouter que le précédent Infektion 1813, qui souffrait par trop de ses longueurs.
Les paroles insistent une fois de plus sur les horreurs de la guerre et des atrocités perpétrées par les Nazis, toujours en prenant soin de se dédouaner vis-à-vis d’une quelconque idéologie extrémiste qu’on pourrait leur allouer (le groupe se dit apolitique).
Malgré plusieurs écoutes attentives, je n’ai pas trouvé de plan ou riff véritablement marquant ou obsédant, un morceau à écouter en boucle. Les titres se suivent et se ressemblent avec une monotonie (c’est le cas de le dire) et une mollesse déconcertantes.
Leur reprise de Sodom est très énergique, mais à mon avis hors sujet sur ce disque.
Dommage pour ce groupe, que je continue d’aimer et de suivre malgré le tout. Le mérite de cet album aura été de m’inciter à me replonger dans leurs anciens méfaits.
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