Lieder de Schubert, Schumann et Brahms enregistrés au festival d'Edimbourg en 1949 semble-t-il.
L'album commence par une petite introduction où Kathleen Ferrier exprime l'importance pour elle de ce festival et rend un hommage à Bruno Walter avec qui elle entretint une relation professionnelle intense puisqu'il l'a découverte dans le Chant de la Terre de Mahler à ce même festival quelques années plus tôt et que sa carrière y a été définitivement lancée. Ici Bruno Walter l'accompagne spécialement au piano, ce qui constitue un très grand privilège et compliment.
D'une façon générale, le son de l'album n'est pas génial (c'est peut-être dû à la prise en direct) mais la voix de Kathleen Ferrier est absolument sensationnelle dans les registres graves et émouvants des Lieder.
Il faut écouter le "Der Tod und das Mädchen" où la Mort dialogue avec la Jeune Fille et où K. Ferrier adopte deux tonalités aigue et grave, "die junge Nonne", le paisible "du bist die Ruh" de Schubert.
Côté Brahms, je retiens surtout "Von ewiger Liebe"
mais aussi et surtout "Frauenliebe und -leben" de Schumann.
Mais le morceau de bravoure, le cristal pur de l'album, c'est évidemment "Frauenliebe und -leben" de Robert Schumann.
Les poèmes sont d'un certain Von Chamisso, poète franco -allemand du début du XIXème. Schuman a mis en musque ce cycle de Lieder qui concerne les différents épisodes de la vie amoureuse d'une femme de la découverte de l'amour à la mort de l'homme aimé en passant par les étapes de fiançailles, mariage et maternité. Tour à tour, il y a exaltation, tendresse, émotion puis profonde tristesse.