L'album s'ouvre sur un thème entêtant et mené par le piano, un peu à la manière de la célèbre pièce de Schubert (à apprécier en regardant Barry Lyndon bien entendu).
Puis les impros s'enchaînent, la créativité à son paroxysme, la maîtrise époustouflante. Notons l'utilisation magistrale des silences, secret d'une interprétation et d'une expression réussie et donc indispensable à toute improvisation. L'élégance et le lyrisme de Miles Davis et de John Coltrane sont sensationnels, des putains de romantiques.
Mais c'est Bill Evans qui m'a fait la plus forte impression, d'où le titre. Le bonhomme sait rester discret quand il le faut, accompagnant avec précision et brillance, et se lâche avec beauté en solo, pour le plus grand délice des oreilles.
Morceau de dingue: Blue Green