Hey I just met you and this it diiiiirtyyyy
Mon dieu que c'est mauvais.
A 14 ans, j'aurais pu mettre 6 ou 7, parce qu'à l'époque, je n'avais pas encore subi d'opération chirurgicale pour me transformer en homme, et j'étrennais mes premiers escarpins en boîte en aguichant le damoiseau à l'oeil coquin, et c'eût été une bande son admirable pour se rouler un beau patin et connaître les premiers émois de la vie lubrique après un repas vite torché.
Mais maintenant, non, y en a marre des boum boum tchak your kiss is wonderful dance-pop débile. Tous les morceaux se ressemblent, c'est donc peu dire que la maxime "pas un pour rattraper l'autre" gagne ici un de ses plus beaux étrons... heu, écrins.
Bah oui, que voulez-vous, Owl City et Justin Bieber en feat., ça vous situe le niveau.
Pour autant, puis-je me fendre avec un rictus chafouin de la note minimale ? NON. Parce qu'à bientôt 25 balais, passez-moi "Call Me Maybe" en soirée et j'abandonne ma désespérance devant les sons dansants pour faire le con pendant 3 minutes. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais c'est un coup de maître, Mlle Jepsen, vous êtes prodigieuse. De plus, une chanteuse disposant de son propre meme, ça ne court pas forcément les rues, rien que pour ça, "Kiss" ne mérite pas un tel opprobre.
Un joli 3 plein de tendresse, qui ne doit pas cacher la misère de la chose. Pour vous, mes frères et soeurs de coeur assez fous pour envisager de jeter une oreille sur ce disque, je sors ma fausse barbe de Gandalf et vous hurle : "FLY, YOU FOOLS" !