Klaus Nomi et un personnage incontournable de la musique expérimental du rock new-wave et de l'opéra, totalement incomparable le personnage de Klaus et par définition=indéfinissable.
S'inspirant de la mode ou plutôt "créant la mode", Klaus compose un costume plastifié smoking aux épaulières large en V, se refermant autour de la taille, une composite d'un personnage tout en symbole tantôt mime mécanique, tantôt extra-terrestre froid et respectueux, on ressent profondément sont attirance pour l'art dramatique, les performances de Klaus sur scène sont hypnotisant il y apparait en premier lieu vêtus d'une combinaison de cuir presque "classique" pour un performeur de boite de nuit gay des années soixante-dix, puis les musiciens qui l'accompagne se déguise à leur tours ce qui fait ressemblait l'ensemble à une parade de monstre de série Z, c'est en décembre 1979 que Nomi abandonne plus ou moins ses amis musiciens de L'East village ou ils se produisaient auparavant. Après avoir signé RCA le label impose au chanteur une troupe de musicien plus convenable pensant orienté le répertoire vers quelques registres plus pop le public préférera toute fois ceux dit plus "classique".
Cet album et le premier album de Nomi, officiellement sortit en 1981 il a était enregistré sur deux ans de 1979 à 1981.
C'est le premier album de Klaus que j'ai entendus, écouter et assimiler durant de nombreuses années grâce à ma mère qui l'écoutait souvent, et honnêtement les passages pop et rock sont vraiment kitsch même pour l'époque, si la musique avait était composé et enregistré pour un tout autre chanteur ou dans une tout autre idée le résultat n'aurait surement provoqués que des réactions allergènes de nos jours ce qui aurait été parfaitement compréhensible...
Ici c'est Klaus qui sauve le navire, Klaus qui dirige, Klaus qui s'exprime, Klaus qui parvient à nous faire passer d'une émotion à l'autre avec une facilitée déconcertante.
Sa voix de Baryton mêlée à celle d'un contreténor doublé par un accent allemand témoignant de ses origines Bavaroise, lui donne la possibilité d'incarner un palette très large de personnage allant aussi bien de l’androïde extra terrestre de "keys of life" au terrien pétrifié de douleur dans la glaçante "Cold song" et même, le commandant prussien exigeant et puissant de "Lightning Strikes" qui donne l'impression étrange d'une marche militaire, glorieuse diabolique et drôle, de vrais paradoxe desquels il est pourtant possible de tirer des émotions très variés et des réflexions très différentes.
La musique de Nomi et comme un de ces vices baroques qui s'insinue dans la musique classique, quand elle est trifouiller par quelques claviéristes allumés des années 80. On pense notamment à la BO d'Orange mécanique signée et réinterprété par Wendy Carlos sur-sublimée jusqu'à lui donnée une grandeur vertigineuse... Ici "Klaus Nomi" se différencie par l'innocence et la charmante naïveté de chaque morceaux, à la base d'une vision enfantine de l'apocalypse. C'est une déclaration d'amour en somme, un témoignage d'un dévouement à l'art et à la musique dans son aspect le plus total, une éclipse total des codes et des genres qui illumine un instant, le monstre cosmique le plus pur et singulier de l'univers.
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Il existe également un documentaire sur sa vie, "The Nomi Song" sortit en 2004, dont je recommande le visionnage.