Grand fan de Soprano à cette époque, (je le suis toujours en quelque sorte même si j'accroche beaucoup moins à son virage pop) c'était mon album de prédilection. Les textes sont merveilleux et les sujets traités me touchent. Je le connaissais par coeur mais malgré tout, à chaque nouvelle écoute, des frissons parcouraient ma peau et les larmes montaient. Même ma mère et mes grands parents qui n'écoutent jamais de rap avaient dit que c'était génial.
Puis le temps a passé, toujours en écoutant certains sons de l'album de temps en temps. L'émotion reste en écoutant les textes tourmentés de cet homme qui semble tout de même avoir trouvé une certaine paix par rapport à son précédent album.
Et puis, avant-hier, j'entends que ma soeur écoute ces sons. Elle n'est pas du tout fan de rap et chez elle aussi les titres de cet album ont perduré. Alors, je suis ok sur ce point : ce qui perdure ne veut pas forcément dire qualité. Je me suis dit, il faut que je le réécoute pour me laisser envahir de nouveau par l'émotion et le redécouvir avec un regard neuf, plus mature qu'il y a 10 ans.
Résultat : une vingtaine de minutes de pleurs dus aux textes et à l'émotion qu'il transmet (certainement dû au fait que je les comprend encore mieux et puis au fait que ce qu'ils pointent du doigt est toujours et plus que jamais d'actualité). Soprano a toujours eu une plume magnifique, mais sur cet album il est touché par la grâce. Pour moi, c'est un monument du rap FR qui a su aller au delà de son public habituel (ce n'était qu'un début) sans renoncer à son style (pas encore).