Tout d'abord, on ne peut nier son succès, même au delà des frontières, qu'on le veuille ou non. Donc bravo Aya. Ce n'est pas parce que j'ai mis une mauvaise note que la personne doit-être dénigrée. Elle est devenue une véritable icône.
Venons-en maintenant à l'art en lui même. C'est la énième fois que je me le demande, quelle est la définition du mot "artiste" aujourd'hui ? Est-ce quelqu'un qui véhicule un message à travers son art ou es-ce quelqu'un qui diffuse quelque chose, tout simplement. Je n'ai pas la réponse mais en terme de populairité, l'un est-en train de remplacer l'autre. Au plus c'est banal, au plus ça marche, ce n'est pas une opinion, c'est un fait. Un artiste peut simplement faire du bruit.
Cet album n'échappe pas au fléau de la chanson Française populaire moderne. Trop de dansant devient lassant. C'est toujours la même chose. Nous vivons une uniformisation de la chanson Française qui a perdu tout ce qui faisait sa grandeur. Ce qui auparavant était de la musique pour faire la fête occasionnellement ou pour animer des campings est devenu la chanson Française populaire en vogue.
L'uniformisation se retrouve également dans la pauvreté intellectuelle des textes. C'est simplet. Dans "Nakamura", ceci est exacerbé. Quelqu'un comme Gims ferait presque de la poésie à côté, et pourtant...
Au niveau des thèmes abordés on retrouve les mecs, la relation homme/femme et le goût pour l'argent et le luxe. C'est pauvre, ou du moins abordé comme tel. En tout cas, cela n'incite pas la jeunesse à s'élever de sa condition, que ce soit au niveau sentimental matériel, social ou sociétal.
Pour conclure, Aya Nakamura est une chateuse sympathique qui a trouvé la formule du succès en surfant sur un vocabulaire, des codes et des thèmes pauvres mais dans lesquels une bonne partie de la jeunesse gavée de divertissement, de paraître et de légéreté se retrouve.