Eternel recommencement

Troisième album solo d'Orelsan, "La fête est finie " marque une évolution dans sa discographie tout en laissant la patte de son personnage.

Les thèmes abordés restent les mêmes (le manque d'estime de soi, le sentiment de n'être jamais assez bien pour les autres, la haine des gens qui nous entourent alors qu'ils sont comme nous...) mais le point de vue est différent, Orelsan est maintenant tonton, fait face à sa célébrité de plus en plus grandissante et réside désormais à Paris. Ses changements de statut lui font également prendre conscience de certaines choses, sa ville de Caen natale dont il voulait s'éloigner lui manque, la gloire qu'il voulait atteindre lui pèse, et toutes les filles avec lesquelles il voulait coucher ne l'intéressent plus. Il reste un éternel insatisfait et les problèmes qu'il pensait avoir résolu, refont surface.

Au niveau de la musique en elle même, la production est meilleure que sur ses albums précédents, arrive à retranscrire agréablement les émotions associés à chaque titre. Orelsan essaye de chanter plus qu'avant sur cet album, et sur quelques morceaux laissent le rap de côté. Au niveau des featurings, ils apportent tous quelque chose à l'album (bien que certains soient plus appréciables que d'autres), avec une remarquable apparition de Dizzee Rascal dont Orelsan n'a jamais caché son influence.

En résumé, un album réussi que ce soit par les thèmes ou la production, Orelsan a réussi à faire évoluer sa musique pour nous proposer quelque chose de différent, tout en restant fidèle à lui même.