Même si je ne trouve pas le film totalement à mon goût, j'ai apprécié le sous propos du film, même si ce n'est que mon interprétation.
Le personnage de Fassbender représente l'employé modèle qui se fond dans la masse, à qui la vie réussit. Il a sa belle maison, sa copine tant qu'il réussit à faire ce qu'on lui demande sans poser de questions. Pour se faire, il se fond dans la masse, à la limite du robotisme, il mange à McDo, se déguise en touriste, est félicité par Air France car il accumule des miles...
Tout se passe bien jusqu'au jour où il échoue une mission. Il suffira d'une erreur pour que le système essaye de le détruire, car il n'est plus l'employé modèle recherché. D'ailleurs, ce sera expliqué par son avocat, ce n'est rien de personnel, c'est juste comme cela que ça se passe. Les deux tueurs représentent l'inverse de lui, voyagent en jet privé, ne prennent pas la peine de se cacher. Ils représentent deux facettes du capitalisme, l'un est grossier, écrase tout sur son passage sans se poser de question et l'autre paraît amicale, prête à coopérer pour essayer de mieux le détruire. D'ailleurs, lorsque Fassbender jete le cocktail Molotov sur la maison du tueur à gages, le temps d'une seconde, l'image rappelle une célèbre œuvre de Banksy.
Plein d'autres éléments peuvent être rappelés, comme le fait qu'en étant éboueur, il devient invisible au reste du monde, que la secrétaire pense immédiatement à son assurance vie au moment de sa mort... David Fincher a réussi à faire un film Netflix anticapitaliste et ça c'est beau.