Un film sans histoire, ni passé, avec un tueur qui n'a même pas de nom, si The Killer, trop fort.
Qui va à l'essentiel, malgré cette longue séquence d'ouverture, montrant The Killer ( Michael Fassbender ), de manière très professionnelle, ordonnée et froide.
Dans l'univers du détail, l'équilibre doit être parfait, ainsi que dans sa recherche d'un travail toujours précis. Un homme aux principes inflexibles, lorsqu'il accomplit sa mission, mais étrangement au moment de tiré, une balle qui lui échappe, cette cible qui disparaît, raté.
D'accord, tous ça pour ça, il aurait mieux fait de se concentrer un peu plus, au lieu de philosopher sur l'existence du monde qui l'entoure.
C'est peut-être alors ce sentiment de supériorité et d'échec, qui va remettre en question The Killer, par une possible organisation, des hommes à sa poursuite, et bien non, personne à l'horizon. Pas grave, il dézingue tous le monde, après que sa copine ait été malmenée. Et tous ceci signé David Fincher, encore plus fort, le même qui a réalisé de magnifiques films tels que Seven, Fight Club, Gone Girl, Zodiac où The Social Network.
Sûrement le résultat d'un cinéma produit pour une plateforme appelée Netflix, c'est-à-dire mauvais. Trop occupé a donner de l'éclat au texte de la voix off du protagoniste, on oublie l'essentiel : l'émotion, une intrigue moins superficielle, et des personnages tout sauf anonymes.
Juste une histoire de vengeance purement personnel, donnant l'impression d'une expérience de construction à plusieurs niveaux.
Avec une scène d'action assez réussie, de pauvre dialogue avec Tilda Swinton et Charles Parnell, et puis David Fincher, ce grand réalisateur malgré tous, qui nous revient pour décliner les formes et les traits stylistiques du genre thriller, à l'image de Michael Fassbender un très bon acteur, qui ne peut sauver ce film, et qui tente d'oublier ce tueur qu'il ne reconnaît plus à travers ses voyages. Filmé dans sa forme la plus classique, sobre et chirurgicale, avec un scénario qui manque d'une réelle solidité, et d'une fin inexistante.
Reste l'œil obsessionnel du détail de David Fincher qui ne déçoit pas, notamment dans la structure visuelle de tous ces décors, offrant néanmoins un certain degré de tension et de suspense.
Au final, pour moi c'est un film qui disparaîtra très vite de la prestigieuse filmographie de David Fincher.