il est des acteurs comme ça, qui sans jamais tomber dans le ridicule, continuent de faire vivre ces rôles ultra-violent, dans de superbes chorégraphies, aux séquences brutales, suivies de leurs conséquences douloureuses, pour un visage et un corps qui semble intemporels. Le symbole d'une jeunesse éternelle, que l'on pourrait presque croire. Un homme jamais mort, perdu dans le silence des flammes de l'enfer, Keanu Reeves, et son personnages de John Wick, qu'il incarne à merveille depuis des années. Aujourd'hui de retour, pour ce Chapitre 4.
John Wick : Chapitre 4, de Chad Stahelski, est un film qui ne déçoit pas, vraiment réussi, un apogée qui dépasse même toutes les attentes. Quand tous ces assassins revenus à leur gloire violente, entrent en scène, autour de cette grande table, et son éminent membre, le marquis Vincent de Gramont ( Bill Skarsgard ),excellent. Mais aussi Mr. personne ( Shamier Anderson) cet autre chasseur de primes, ainsi que le King( Laurence Fishburne ), et Winston ( Ian McShane ), ses compagnons de toujours, à l'humour venu d'ailleurs, de même que Caine ( Donnie Yen ), un ami pour la vie.
C'est parmi tous ces acteurs remarquables, une trame de fond plutôt anxiogène, cette musique hypnotique, que l'on comprend très vite que la franchise s'oriente d'entrée vers quelque chose de très puissant. Une sensation forte du début à la fin, qui capture naturellement l'intensité des trois épisodes précédents.
Ce Chapitre 4 aurait pu devenir cette grosse baffe qui n'en finit pas, un énième carnage, qui devient rapidement saoulant, et bien non, il offre bien plus que ça. La possibilité aussi d'un autre voyage, à travers la fusion d'un cinéma stylistique, et de sa culture. Une porte vers d'autres couleurs, images et sons, Berlin, le Japon et paris, tous ces endroits et ces lieux, qui aident à maintenir les enjeux, tout en renforçant les sens. Un équilibre parfait entre fureur et tous ces thèmes que sont la vengeance, l'amitié, et la survie.
Rempli de grande réalisation technique, 2h50 que l'on ne voit pas passer. Une longue histoire de grande violence. John Wick dans son ultime combat, toujours avec une certaine classe, une détermination sauvage qui le caractérise si bien, finit par rêver de sa liberté. Fatigué de toutes ces ombres dans son regard. Il choisit alors ce chemin plein de tradition, qu'il devra traversé, pour un jour peut-être revoir le seul visage qu'il a tant aimé. Quelque part, ici ou ailleurs, dans ce monde, se rapprocher et se souvenir de tous ce qui était beau et pur.
Pour enfin en finir avec toute cette barbarie, ce nom et cette légende, qu'il s'est construite lors de tous ces combats sanglants.
Jonathan Wick, une arme devenue à présent mortelle, ou bien une force qui a choisi d'être libre.