Un nouvel album qui nous arrive comme un punchline : une signature incomparable et inimitable. Le rap est ici un moyen maîtrisé de proposer un style dans une école française laissé à l'abandon et isolé dans sa spécificité.
Si la littérature est une distinction d'un rock à la française ai-je déjà osé écrire, il y a longtemps que je le pense pour le rap et le hip-hop hexagonal.
Multiples facettes et angles d'attaques. Celui d'Oxmo est depuis longtemps celui de ne plus se cacher derrière un DJ, un sample ou encore une boîte à rythme mais d'y associer des musiciens de jazz et de rock en live
Oxmo est fusion.
C'est une fine lame, un as de la gâchette, une épée quoi !
Chaque mot est choisi avec une précision qui fait mouche, comme une tape sur les doigts. Entre dérision et optimisme, il joue la réconciliation : il parvient à réunir un public que tout pourrait séparer.
Les amateurs éclairés de hip-hop ne renieront pas la qualité de son flow sur la langue et les fidèles à Molière lui reconnaîtront une plume, un talent pour faire chanter les mots sans heurts et sans reproches.
Oxmo est osmose.
Pour les dilettantes, comme moi, il suscitera un intérêt réel mais passager. Suffisant pour souligner la qualité intrinsèque de l'artiste qui éclaire à sa façon la scène française : la discrétion percutante.
Oxmo est oxymore