Seulement un an après la sortie du game-changer The College Dropout arrive sa suite Late Registration. Si le premier album de Kanye montre à tout le monde qu'il n'est pas juste un beatmaker et qu'on retrouve déjà beaucoup de tout ce qui fera le personnage Ye, c'est surtout ici que l'on découvre ses obsessions et c'est peut-être l'album qui le représente le mieux.
Allons droit au but: Late Registration est splendide. Kanye fait le choix d'un album orchestral avec de nombreux moments où il atteint la grâce. Comme je le disais précédemment, on retrouve ici toute les facettes de la personnalité de Ye, sur chacune des parties de sa carrière, comme bien sûr son arrogance et son orgueil énorme, ses préoccupations, son humour et ses contradictions. L'album a son hit comme l'énorme Gold Digger avec Jamie Foxx qui a la bonne idée de sortir au moment du biopic sur Ray Charles, ses grands moments de rap comme le Diamonds From Sierra Leone (Remix) avec le cultissime couplet de Jay-Z, ses moments plus conscients comme Hey Mama et bien sûr ses moments grandioses comme Gone, où l'instrumentation est à son maximum et on a l'impression d'écouter une musique de film. Côté invités, la liste est bien fournie: comment faire un album orchestral sans un grand orchestre? On a bien sûr les backpackers et les autres membres de Roc-A-Fella comme Common, Consequence, Cam'ron et bien sûr Jay-Z et Kanye se paye même le luxe d'inviter Nas sur le même projet dans le génial We Major. J'adore aussi Drive Slow avec Paul Wall qui fait référence au son Chopped and Screwed, chose où l'on attend pas forcément quelqu'un comme Kanye à ce moment de sa carrière.
En bref, l'album est génial de bout en bout, très riche et nous fait passer par toutes les émotions. J'adore Late Registration et je ne m'en lasserai sans doute jamais.